Au gré de leurs mélodies ensoleillées, les Anglais de PETE & THE PIRATES filent toutes voiles dehors.
En Grande-Bretagne, le rock n’a jamais été simplement un genre musical dérivé de la pop, l’authentique spécialité locale. Véritable tyran, il dicte sa sainte parole, impose ses goûts vestimentaires, obsède les esprits grâce à des mélodies hautement contagieuses. Pour les cinq copains de Pete & The Pirates, il prend la forme d’un navire qui les embarque pour aller batifoler ailleurs et créer le disque qu’ils emmèneraient sur une autre île – déserte, celle-là –, aux antipodes des tendances nu-rave de leurs compatriotes.
Parmi les dernières scènes répertoriées du rock anglais, c’est plutôt avec celle des Libertines que ces garçons pourraient avoir un lien de parenté. Car leurs guitares cristallines, à la fois précises et déglinguées, magnifient une écriture classique mais virevoltante (sur le génial Mr Understanding ou Knots). La longue-vue de ces pirates lorgne souvent du côté de New York – on pense au punk sophistiqué de Television, à leur classe nonchalante. Une des chansons de Little Death s’appelle Humming, une autre Lost in the Woods, et c’est exactement ce que ces morceaux donnent envie de faire : fredonner ces airs déjà familiers, perdu dans les bois. Car Pete & The Pirates sont aussi capables de briller dans la retenue, déterrant des trésors de pop rêveuse, pour les jours où la mer est calme.
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