Les rois du dancefloor débarquent d’Angleterre avec un album surprenant : derrière les apparences, un songwriting affirmé et quelques merveilles pop.
C’était au beau milieu de l’année de l’année 2006, et nous étions comme qui dirait en manque d’un truc à la Daft Punk – qui n’avait alors pas encore entamé son triomphal retour sur scène. Et voilà qu’un beau matin nous tombe miraculeusement entre les oreilles ce morceau de Does it offend you, yeah ? (dîtes DIOYY) : We are rockstars. Une boucle acide et ultra saturée, un beat à aussi minimal que martial : une véritable tuerie électro, quasi hooligan house, avec juste un peu de synthé et vocoder pour vous éviter l’épilepsie. Juste après cette écoute, on partait à la recherche d’information sur ce groupe. Des anglais, de Reading, qui pour leur photo promo faisaient poser leurs parents à leur place. Puis plus de nouvelles, jusqu’au Festival des Inrocks 2007. DJ set, une heure de bonheur absolu : on y entend toute l’Angleterre qui nous a fait danser sur la tête, de Fatboy Slim à Audio Bullys en passant par Primal Scream. Et pour finir, nous avions vu juste, Rollin’ & Scratchin de Daft Punk, passé à la scie circulaire. Puis nouvelle disparition du duo, qui ne donne signe de vie qu’au travers d’une poignée de remixes pas toujours très heureux (Bloc Party, Raconteurs et Muse).
Et il aura donc fallu attendre deux et cette sortie d’album en 2008 pour reprendre contact avec ces deux anglais. Et découvrir avec stupéfaction un album plutôt pop au final, plus proche des Klaxons et de la sensation à venir Late of the Pier : avec simplement trois titres dancefloor (Battle Royale, We are Rockstars, Weird Science), You have no idea what you’getting yourself into (ces jeunes gens ont décidément un goût prononcé pour les titres à rallonge) s’écoute au final plutôt comme une petite démonstration de songwriting. Genre « vous nous avez pris pour des DJ ou des producteurs bas du front, ben voilà ce qu’on sait faire avec des vrais instruments » : il suffira d’ailleurs de se repasser en boucle les petites merveilles que sont Dawn of the dead, Let’s make out ou Epic last song pour s’en convaincre, et pour s’imaginer à alors un peu plus loin des pistes de danses ou l’on pensait voir atterrir ces jeunes anglais. Ça vous pose problème ? Ben non, pas trop.
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