Élevées autant à Cocteau Twins que The xx, les mélodies béates de ce jeune groupe de Birmingham tiennent autant de la berceuse lumineuse que du spleen assassin.
Les chansons seraient enregistrées au fond du jardin, dans une cabane en planche, dans la banlieue de Birmingham. Mais comme sur les rares titres de ce groupe jeune et familial (deux frères, une girlfriend et un ami d’enfance) tout sonne luxueux et spacieux, on doute un peu de cette histoire trop romantique pour être vraie. Car le groupe a beau n’en être qu’au stade des maquettes, il a déjà développé un son de cathédrale, magnifiquement propulsé par une guitare à l’imagination débordante, capable de faire rêver comme de faire danser, dans un mélange de noir d’encre et de coton aveuglant de clarté.
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Pour les références – on pense à The xx, aux Sundays ou même aux Cocteau Twins sur d’autres titres –, il faudra faire sans : les jeunes anglais bafouillent deux ou trois noms hors-sujets, incapables visiblement de remonter à un avant-2013. La seule chanson vraiment disponible s’appelle Brutus et comme son titre l’indique, elle est traître : elle vous pousse à dodeliner béat, mais poignarde vos belles humeurs.
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