En vacances de Sonic Youth, Kim Gordon joue aux chattes sauvages.
Kim Gordon ne le cache pas : son statut d’icône rock et de membre de Sonic Youth lui semble, au fil des ans, de plus en plus lourd à porter. A 55 ans, la compagne de Thurston Moore semble plus que jamais intéressée par l’expérimental, la marge et les nombreux projets (musicaux et d’art contemporain) parallèles dans lesquels elle s’investit. Free Kitten est l’un d’eux. Formé à New-York en 1992 avec l’ex Pussy Galore Julie Cafritz et Yoshimi (des Boredoms, qui les a rejointes en 1993), ce groupe 100% féminin sort aujourd’hui son cinquième album après dix ans d’absence. A deux guitares et une batterie, les Kitten n’en font qu’à leur tête. Rageuses, elles surfent sur onze titres entre esthétique post-punk, hardcore, idiotie jouissive (Bananas avec J Mascis de Dinosaur Jr en invité de luxe) et moments de beauté noise (Monster Eye), où l’on reste en apesanteur, porté par les voix éthérées de Kim Gordon. Un disque brut, inégal, mais infiniment précieux, qui rappelle par moments les premiers Sonic Youth ou le deuxième album des Slits, pour la folie et l’incroyable liberté qui s’en dégage. La jeunesse (sonique) est éternelle, et c’est loin d’être une parole en l’air.
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