Sur un post-rock rigoureux, une voix rejoue La Cage aux Folles.
Ces derniers mois, dans l’extravagance camp, on pensait avoir vu le sommet de la meringue avec les Wild Beasts, un groupe de pop frénétique dont le chanteur rend soudain gros viril Rufus Wainwright et Freddie Mercury. On ne connaissait pas encore Volcano! et ses éruptions vocales, qui font passer les Wild Beasts pour Lino Ventura un jour mauvais. Comme chez les Anglais, c’est le décalage entre cette voix de castrat et la musique qu’elle saupoudre qui stupéfie ici : car derrière la voix voltigeuse, haute en couleurs vives d’Aaron With, le groupe joue un post-rock assez carabiné (on est à Chicago), dont la rigueur et l’ascétisme tranche singulièrement avec la grandiloquence de cette voix qui cabote, voire cabotine, entre les fugues de Jeff Buckley et les fanfaronades de Mika. Une liesse et une euphorie parfaitement résumées par le “!” qui clôt le nom du groupe.
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