A l’occasion d’une résidence début mai au Castell Embruixat à coté de Perpignan, quelques caméras avisées ont saisi en image les américains de The National sur scène. Découvrez trois titres en vidéo, extraits de leur dernier album, Alligator.
Cela s’est passé début mai, lors de trois soirées d’exception, quelque part sur les hauteurs de Perpignan, au Castell Embruixat, nouvelle salle parfaitement aménagée pour accueillir une programmation musicale avisée. Du 1er au 3 mai, les américains de The National sont ainsi venus terminer leur tournée française dans ce lieu à l’écart de l’agitation trépidante des villes. Un endroit idéal pour goûter aux joies de leur rock racé, récemment réapparu dans nos discothèques grâce à un troisième album d’une maturité étonnante, Alligator.
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Le dernier soir de cette résidence, les caméras de l’équipe de Multiprises en ont profité pour saisir cette éphémère incarnation du rock’n’roll : un groupe particulièrement habité, ravi d’être présent ce soir-là et dans de telles conditions. L’occasion était trop belle pour lesinrocks.com de s’associer à ce projet et de vous proposer dés aujourd’hui en vidéo trois titres extraits de ce concert, Daughters of the soho riots, About today et l’énergique Mr November (à découvrir en passant le curseur de la souris sur le bouton AUDIO/VIDEO en haut de page).
Depuis leur premier album éponyme en 2001, The National n’a cessé de peaufiner son écriture. Particulièrement apprécié en France, où les critiques se font souvent très élogieuses à leur sujet, ce groupe s’est définitivement imposé l’année dernière avec Cherry Tree, un splendide EP de transition, et cette année avec ce nouvel album, Alligator. Désormais, il n’est plus question de rougir lorsque l’on affirme haut et fort cette vérité : The National est un (très) grand groupe de rock’n’roll.
Originaires du très plouc Etat d’Ohio, la trentaine bien entamée pour la plupart, ces américains ne feront pourtant pas d’ombre aux groupes de rock à la mode que l’on retrouve en couverture des magazines musicaux. A l’écart du bruit et des lumières, leur musique s’est épanouie dans l’ombre pour mieux s’imposer avec le temps comme une évidence.
En effet, sur Alligator, l’écriture de The National ose enfin le grand saut : en mettant fin à la linéarité de leurs morceaux et en brisant l’inévitable structure couplet-refrain, ces musiciens ont tout à coup exacerbé le romantisme noir de leur musique. Litanies psalmodiées jusqu’à l’hallucination, montées en puissance, explosion de rage et de fureur : tout concourt ici à amener l’auditeur au c’ur d’un tourbillon musical dont il est difficile de ressortir indemne.
Mais c’est encore une fois sur scène que la musique de The National prend toute son ampleur : Ces excellents musiciens jouent comme s’ils étaient possédés, notamment l’impressionnant Matt Berninger, dont le chant hanté, à mi-chemin entre Bono et Stuart Staples (Tindersticks), traduit avec une remarquable acuité l’ennui et la solitude de notre époque.
– www.americanmary.com
– www.elcastellembruixat.com
Avec l’aimable autorisation de Beggars et l’aide précieuse de Production Multiprises (Son: Raphael Tortella / Vidéo: amcom.free.fr)
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