A quelques jours de la sortie du deuxième album de Gorillaz, Demon Days, lesinrocks.com ne résiste pas à l’envie de vous présenter le tout dernier clip du groupe, Feel good Inc, nouvelle plongée dans l’univers coloré de Damon Albarn et de son acolyte Jamie Hewlett.
Sommes nous à ce point blasés ? Faut-il aujourd’hui nous servir des musiciens virtuels sur un plateau pour nous faire gober sans ciller une énième incarnation d’un groupe de rock ? Damon Albarn et Jamie Hewlett, les deux cerveaux du projet Gorillaz, voudraient-ils nous faire croire qu’ils ont tout compris à la trivialité du nouveau millénaire ?
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A l’époque du premier album éponyme de Gorillaz, ces questions nous taraudaient l’esprit, sans pour autant déprécier l’écoute ô combien récréative de cette uvre musicale foisonnante, portée par une poignée de singles entêtants, dont les décisifs Clint Eastwood et 19-2000.
Aujourd’hui, alors que l’on compte les jours jusqu’à la sortie du deuxième album du groupe, Demon Days (sortie le 23 mai) et qu’une écoute prolongée nous a entièrement rassuré quand à la pérennité du projet, les questionnements semblent bien loin ?. Et si, à une époque déjà lointaine, Damon Albarn se faisait au sein de Blur l’ardent défenseur d’un anglo-centrisme un brin réactionnaire – notamment avec le bien nommé Modern life is rubbish – il est aujourd’hui en totale adéquation avec son époque. Modern life is so cool’
Malgré une absence remarquée ? le génial Dan The Automator ?, Demon Days affirme un processus déjà entamé sur le premier album : une sorte d’auberge espagnole où les invités prestigieux sont légion et où les goûts et les couleurs se mélangent dans un drôle de melting pot. A ce titre, une écoute rapide de l’album donne l’impression d’évoluer sur un gigantesque échangeur d’autoroute.
Secoués dans tous les sens, les morceaux prennent ainsi de drôles de trajectoires, flirtant avec le dub avant de virer hip-hop pour mieux surprendre au premier carrefour en empruntant une petite route qui mène dans une paisible prairie folk peuplée de guitares acoustiques et de voix mielleuses. Un peu plus loin, une chorale guide l’ensemble vers des sonorités gospel pour finalement s’arrêter sur une aire de repos et passer le bonjour à des Beach Boys en goguette. Manifeste hybride, collage ahurissant, Demon Days déroutera les plus casaniers d’entre nous.
Si la voix de Damon Albarn, présente sur tous les morceaux, permet de garder une certaine cohérence à l’ensemble, le pari n’était pas gagné d’avance tant était longue la liste des invités. On citera ainsi, pêle-mêle, quelques uns des aventuriers : Neneh Cherry, De La Soul, MF Doom, Roots Manuva, Shaun Ryder (Happy Mondays), Dennis Hopper, Debbie Harry (Blondie), Ike Turner, Martina Topley-Bird, Bootie Brown (Pharcyde)?
uvre post-moderniste par excellence, Demon Days n’oublie pas pour autant l’efficacité en alignant quelques titres parfaits, de Feel Good Inc à Dirty Harry (la suite logique de Clint Eastwood ?) en passant par Rock The House ou November Has Come, tous prétendant au titre de single potentiel. En attendant de découvrir cet album, lesinrocks.com ne résiste pas à vous proposer de regarder le clip du premier single, Feel Good Inc, au format Real Video (pour le découvrir, passez le curseur de la souris sur le bouton AUDIO/VIDEO en haut de page)
Pour voir les anciens clips et tous les goodies Gorillaz : www.gorillaz.fr
Avec l’aimable autorisation de Parlophone
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