Kathleen Turner a été une superstar dans les années 80 en incarnant la femme fatale de service dans des superproductions américaines (La fièvre au corps, A la poursuite du diamant vert, La guerre des Rose). La décennie suivante elle disparaît peu à peu, mais continue tout de même une carrière passionnante au cinéma (son contre-emploi dans Virgin Suicides est magistral), au théâtre et à la télévision. Mais qu’est-elle devenue ?
La femme fatale de service
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Fille d’un diplomate, Kathleen Turner naît dans le Missouri en 1954. Après avoir passé son enfance aux quatre coins du monde (Canada, Venezuela, Angleterre ) au gré des missions de son père, elle s’installe à New York en 1977, à 23 ans, pour poursuivre une carrière d’actrice. La même année elle alterne les pièces de théâtre à Broadway et un rôle dans le soap opera The Doctors.
En 1981 elle décroche le premier rôle féminin dans La fièvre au corps, un hommage aux films noirs de Lawrence Kasdan, face à Wiliam Hurt. Le rôle sulfureux de Matty Walker, femme sensuelle, infidèle et homicidaire, sera le premier d’une longue liste de femmes fatales qu’elle interprètera par la suite.
En 1984 elle joue dans A la poursuite du diamant vert de Robert Zemeckis, aux côtés de Michael Douglas et Danny De Vito. Ensemble ils forment un trio détonnant qui se reformera plusieurs fois dans les années 80, pour le plus grand bonheur des cinéphiles, et des studios de cinéma.
La Fox produit le film mais n’y croit qu’à moitié, pourtant la comédie se révèle être un énorme succès, public et critique. A la poursuite du diamant vert remporte le Golden Globe de la meilleure comédie et Kathleen Turner celui de la meilleure comédienne. Les portes d’Hollywood lui sont désormais grandes ouvertes.
Une superstar Hollywoodienne
En 1985 elle joue dans L’honneur des Prizzi réalisé par le monstre sacré John Huston, face à la fille du réalisateur, Angelica et à Jack Nicholson. La comédie noire remporte une fois de plus les faveurs du public et de la critique et permet à Kathleen Turner d’orner sa cheminée d’un second Golden Globe en tant que meilleure actrice.
La même année elle reprend son rôle d’aventurière dans Le Diamant du Nil, qui est la suite d’A la poursuite du diamant vert avec les mêmes compères : Michael Douglas et Danny De Vito.
Sans doute lassée de ne jouer que des femmes sexy, elle s’essaie à la comédie en 1986 chez Francis Ford Coppola. Elle donne la réplique au neveu de celui-ci, le chien fou Nicolas Cage, dans la comédie depuis devenue culte, Peggy Sue s’est mariée.
Par la suite elle prête sa voix chaude et sensuelle au personnage de Jessica Rabbit, dans le dessin animé Qui veut la peau de Roger Rabbit ? et termine la décennie en beauté avec La guerre des Rose, comédie cynique et noire sur le divorce avec ses vieux potes, Michael Douglas et Danny De Vito.
A cette époque-là Kathleen Turner est une superstar hollywoodienne, à la fois reine des blockbusters et respectée des critiques.
Des problèmes de santé suivis de contre-emplois cultes
Au début des années 90, l’actrice découvre qu’elle est atteinte d’une polyarthrite chronique évolutive et les médecins lui prédisent même un futur en chaise roulante. Déprimée et malade, Kathleen Turner ne trouve du réconfort que dans l’alcool, qui l‘éloigne peu à peu des plateaux de cinéma.
On la revoit cependant en 1994 en tant que mère psychopathe dans Serial Mother de John Waters puis cinq ans plus tard en mère dévote, froide et dépassée dans le sublime Virgin Suicides de Sofia Coppola.
Par ailleurs, sa prestation au théâtre à Broadway dans Une chatte sur un toit brûlant de Tennessee Williams lui vaut une nomination à un Tony Award dans les 90’s, prouvant une fois de plus que son talent est polymorphe.
Depuis les années 2000, l’actrice désormais sexagénaire semble avoir trouvé à la télévision un nouveau terrain de jeu. Les fans de Friends se souviennent d’elle pour sa prestation incroyable en tant que père de Chandler Bing, travesti à ses heures perdues. Avec ce rôle, la star a offert une belle leçon d’humilité, d’humour et de recul sur sa personne.
http://www.youtube.com/watch?v=0VvzDNYXKgU
Quelques années plus tard on peut l’apercevoir dans Nip/Tuck puis dans une autre série sulfureuse, Californication, aux côtés de David Duchovny.
Depuis lors, elle ne semble plus quitter les plateaux de tournage : en 2014 on la voit dans la suite de Dumb and Dumber et en mars on la retrouvera dans une nouvelle série dramatique d’Hulu intitulée The Path, aux côtés d’Aaron Paul (Breaking Bad). Kathleen Turner, ou le talent insubmersible.
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