Sans Stills et Young, le superbe retour sur scène des deux vétérans du folk-rock américain.
C’est avec une impatience pas du tout dissimulée que les quelques centaines de personnes présentes dans l’enceinte du Casino de Paris attendaient l’arrivée, sur scène, de David Crosby et de Graham Nash.
C’est donc avec un enthousiasme manifeste que ce même public se réjouit de la bonne nouvelle annoncée dès le premier morceau par Nash lui-même : la paire de sexagénaires avait emmené avec elle « beaucoup de musique ». Beaucoup, et pas n’importe laquelle : les morceaux qui furent joués ce soir-là à Paris comptent parmi les plus importants de l’histoire du folk américain : du bouleversant « Guinnevere » à « Long Time Gone », du sublime « Our House » (la chanson pop ultime) au guilleret « Marrakesh Express », de l’introduction a capella de « Critical Mass » à l’extraordinaire « Orleans », le duo a chanté suffisamment d’immenses titres de son passé pour que la présence de morceaux plus insignifiants extraits de son récent double album ne dérange personne.
Aux côtés du groovy et drôle Graham Nash (« Nous avons fait un sondage sur le Net pour demander à nos fans le morceau qu’ils voulaient que nous jouions. Ils ont répondu « Wooly Boolie » et « Stairway to Heaven »), David Crosby, le plus fin des gros chanteurs du monde, a montré que sa voix était restée la même : majestueuse, impériale – et qui impose le silence dans la salle. Seuls absents de ce copieux tableau : les très beaux « Helplessy Hoping », « Suite Judy Blue Eyes » et « You Don’t Have To Cry », tous trois écrits par le troisième trublion Stephen Stills. On devrait néanmoins les entendre très prochainement, avec un concert de Crosby, Stills et Nash le 7 juin au Palais des Congrès.
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