« Alors ? Il est comment le nouveau Daft ? » : à cette sempiternelle question, lesinrocks.com ont décidé de répondre franchement en vous proposant de voir le clip du single Robot Rock, extrait de Human after all.
Plus humain que jamais, Guy-Manuel de Homem-Christo et son compère Thomas Bangalter, les deux têtes casquées de Daft Punk ont pourtant décidé de ne pas accorder une seule interview, et de ne pas effectuer la moindre sortie en chair et en os, pour la sortie de leur troisième album Human after all.
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Ce déficit de parole énerve autant qu’il fascine. Pour preuve, le tir groupé d’une bonne partie de la presse et les propos enflammés que l’on entend un peu partout, dans les forums de discussions comme chez la boulangère, sur le duo et son nouvel album. Tout le monde a son avis sur la question et force est de reconnaître qu’il est globalement négatif.
Human after all aurait été enregistré à la va-vite, serait répétitif, sans âme ni génie, et les Daft Punk des voleurs sans foi ni loi dont la principale occupation serait de se foutre de votre gueule (et de celle de votre boulangère, pas cool).
Pourquoi tant de haine ? Après avoir passé tant d’années à bâtir le mythe Daft Punk (l’un des premiers groupes que la terre entière nous enviait), la France s’est décidée, dans un grand élan révolutionnaire, à faire tomber la statue qu’elle avait si fièrement dressée à l’époque de la sortie de Homework, premier album du duo.
Pourtant, Human after all n’est pas un mauvais album, loin de là. Comme ses prédécesseurs, il contient son lot de pépites indiscutables, tout comme ses passages à vide. Peut-être moins accessibles que Homework et Discovery, Human after all fascine dés que l’on s’écarte un peu de son single, Robot rock, et de ses probables successeurs (Television rules the nation, Human after all).
Le cas Robot Rock aura en effet coûté cher à Daft Punk : en calquant leur single sur un morceau de Breakwater, groupe funk insipide disparu dans les oubliettes de l’histoire, Guy-Manuel et Thomas ont en effet tendu le bâton pour que le peuple les tape sans ménagement. On ne se joindra cependant pas à la mêlée, tant il paraît incroyable qu’à notre époque le sample soit ainsi décrié.
Pour un Robot Rock donc, il y a un génial Prime time of your life, ritournelle cabossée qui se termine comme un Suicide sous ecstasy, la mélancolie tenace d’Emotion ou Make love, les rythmiques cauchemardesques de Steam Machine et la violence sourde de The Brainwasher, le genre de morceau que l’on aimerait balancer à fond la caisse dans les oreilles de la fameuse boulangère.
On ne vous bassinera pas ici avec des théories fumeuses sur l’avenir de l’electro et sur le rôle (éventuel) du nouvel album de Daft Punk dedans. On se contentera tout simplement de dire : Non, les Daft Punk ne sont pas mort. Et votre boulangère peut s’en retourner préparer ses croissants.
Faute d’interview, de DJ set ou de concert à vous annoncer, lesinrocks.com vous propose de découvrir en vidéo la seule trace visuelle des Daft Punk en ce début d’année 2005 : le clip de Robot Rock où nos deux robots préférés jouent aux White Stripes du futur, engoncés dans des costumes dessinés par Hedi Slimane, le styliste de Dior (à découvrir en passant le curseur de la souris sur le bouton AUDIO/VIDEO en haut de page).
Avec l’aimable autorisation de EMI
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