Visuellement raccord, une ode séduisante à la culture et aux estampes japonaises.
Après avoir fait ses armes dans le jeu vidéo et l’animation, Camille Moulin-Dupré publie sa première bande dessinée, hommage à la culture et à l’estampe japonaises, ses passions.
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Dans Le Voleur d’estampes, deux jeunes gens que tout sépare – une jeune héritière opiomane qui n’accepte pas le fiancé imposé par son père et un jeune homme qui mène une double vie, serveur le jour, voleur la nuit – se rencontrent et tombent amoureux. Mais le voleur est recherché par le père de la jeune femme, qu’il a cambriolé…
Monologues intérieurs et décors soignés
De cette trame ultraclassique, Camille Moulin-Dupré tire un beau récit solidement construit, au rythme lent, parcimonieux en mots, empreint de poésie. Respectueux de ses sources d’inspiration mais jamais compassé ou obséquieux, il dépeint les sentiments de ses protagonistes – mal-être, insatisfaction – via des monologues intérieurs au ton juste.
Ses scènes d’action, cinématographiques, jouent sur les mouvements, vifs et légers, et comportent juste ce qu’il faut de mystère et de fantastique. Comme dans de vraies estampes de Kuniyoshi ou Hiroshige, les décors sont soignés (avec une attention particulière portée aux costumes, aux plantes et aux animaux) mais restent sobres. A l’image de ce séduisant album.
Le Voleur d’estampes – Tome 1 (Glénat), 208 pages, 13,25 €
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