À l’occasion de la sortie de « Jane got a gun », retour express sur ses rôles les plus marquants.
Natalie Portman a longtemps navigué entre super productions et films d’auteurs. Un temps cantonnée à son rôle de princesse Amidala, la jeune Portman cherche sa place, et sa légitimité. Le rôle de Padmé lui ouvre les portes d’un cinéma indépendant avec des rôles plus subversifs comme celui de la joueuse de poker Leslie dans le road movie de Wong Kar Wai, My Blueberry Night. La jeune actrice de trente quatre ans revêt aujourd’hui la carrure de cow girl dans le western Jane got a gun. Retour express sur les films les plus marquants dans sa carrière, en commençant par le claquant Léon.
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1) Léon (Luc Besson, 1994)
C’est à l’âge de douze ans que Nathalie Portman apparaît pour la première fois sur les écrans. Petite brune coiffée d’un casque noir corbeau, la jeune fille interprète une orpheline hébergée par son voisin de palier, Léon, tueur à gage. Désireuse de vengeance, la petite Matilda demande au vieux Léon de lui apprendre la maîtrise des armes à feu. Un premier rôle hyper érotisé, dans lequel on voit la jeune Portman en culotte courte, arpenter gaiement les couloirs d’un appartement décrépit.
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2) La trilogie Star Wars (George Lucas, 1999, 2002, 2005)
Elle n’a que 16 ans lors du tournage du premier épisode et n’a jamais vu Star Wars. Mais l’enfance est passée, la petite fille abandonnée se mue en femme politique et reine de Naboo. Elle se retrouve princesse des princesses dans la toute nouvelle saga Star Wars. Souveraine d’un royaume détruit, elle est la figure du bien et pourtant elle est celle qui succombera au jeune éphèbe Anakin. Avec lui elle forme un couple mythique, encensé par des milliers de jeunes adolescents en herbe. Leur scène de rupture restera comme le déchirement suprême des amours juvéniles pour toute une génération.
3) Closer, entre adultes consentants (Mike Nichols, 2005)
Si on la désigne pendant un temps comme princesse Padmé plus que par son véritable nom, son rôle dans la saga Star Wars lui ouvre les portes d’un cinéma indépendant dans lequel elle doit faire ses preuves. Elle rejoint le casting de Closer de Mike Nichols, sorte de marivaudage sexuel. La naïve et juste Amidala abandonne ses fonctions et revêt un uniforme plus mince. À l’arrivée, une récompense aux Golden Globes, une nomination aux Oscars dans la catégorie meilleur second rôle et une séquence cul(te) : Portman comme tout droit sortie d’un manga hyper sexuel japonais, catapultée dans un bar de streap tease sous le regard approbateur de Clive Owen.
4) V pour Vendetta (James McTeigue, 2006)
Drôle de film dans lequel une horde insurrectionnelle de vengeurs masqués sème la terreur dans un Londres post apocalyptique. C’est en symbole de la mémoire mortifère des régimes fascistes que Natalie Portman apparaît, tête rasée à blanc, comme tout droit sortie des camps de la mort. La tête nue, le corps étreint dans une combinaison orange carcérale et une beauté mise à rude épreuve, mais plus envoûtante que jamais.
5) My Blueberry Nights (Wong Kar-Wai, 2007)
Après un premier projet pour le moins déroutant Natalie Portman rejoint le casting de la coproduction internationale de Wong Kar Wai. Elle est Leslie, déesse du poker, cheveux blonds décolorés, Portman excelle et délivre une performance saisissante.
6) Black Swan (Darren Aronofsky, 2011)
Plongée hallucinatoire dans le monde de la danse au travers du regard d’une jeune danseuse étoile. Natalie Portman trouve là le rôle de sa carrière, en interprétant Nina, danseuse malade suintant les névroses les plus coriaces. Un rôle douloureux pour la jeune actrice qui s’entraîne jusqu’à huit heures par jour et façonne ce corps mécanique que l’on croyait incassable. À même pas trente ans, Natalie Portman décroche la statuette des oscars pour son rôle de danseuse étoile névrosée. Un rôle que l’actrice qualifiera plus tard de « nocif » et dont elle aura bien de mal à se défaire.
7) Planétarium (Rebecca Zlotowski, 2016)
Après le très beau Belle Épine, portrait d’une jeune fille niant la perte qui la touche, et Grand Central, love story aux allures apocalyptiques dans un décor contaminé par l’omniprésence du vrombissement de l’usine, et de la fumée crachée de ses hautes tours, Rebecca Zlotowski fait tourner Natalie Portman dans nouveau film Planétarium aux côtés de la très convoitée Lily Rose Depp. L’histoire raconte la vie de deux soeurs spirites dans le Paris des années 30. Leur chemin va croiser celui d’un producteur de cinéma André Korben. Louis Garrel sera leur partenaire masculin. Un nouveau rôle d’envergure pour l’actrice dont les premières images du film ont envahi la toile internet : dans un très beau couché de soleil aux teintes chaudes, les deux femmes, côte à côte, protègent leurs yeux des rayons du soleil…
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