L’auteur belge succède à Katsuhiro Otomo.
Le Grand Prix de la 43e édition du festival d’Angoulême a été attribué à l’auteur belge Hermann. Succédant au palmarès à Katsuhiro Otomo, il a été préféré par ses pairs aux deux autres finalistes, le scénariste britannique Alan Moore et à l’auteure et illustratrice Claire Wendling. Sa désignation vient conclure une élection mouvementée, marquée par une polémique sur le sexisme de la première liste de proposée par l’organisation du festival. Ce Grand Prix couronne cependant un auteur d’importance, et, à travers lui, une génération talentueuse mais quelque peu oubliée dans l’ombre des géants de la BD franco-belge.
{"type":"Pave-Haut2-Desktop","device":"desktop"}
De son vrai nom Hermann Huppen, Hermann, 77 ans, a débuté dans les années 1960 dans le studio de Greg. Avec Bernard Prince, ce dernier lui écrit une série sur mesure, qui va véritablement lancer sa carrière. Mêlant aventure, mystère et exotisme, Bernard Prince va permettre à Hermann d’emmener son crayon tout autour du monde. En 1969, toujours avec Greg, il crée la série Comanche, une solide réponse du Journal de Tintin au succès de Blueberry dans Pilote. Après avoir dessiné les deux premiers albums du péplum réaliste Jugurtha, Hermann vole enfin de ses propres ailes en 1977 avec Jeremiah, une série d’anticipation post-apocalyptique, sombre et brutale. Dessinateur réaliste au trait vigoureux, amateur de grands espaces, Hermann profite comme souvent des pérégrinations de ses personnages pour explorer une grande variété de décors et de paysages.
Accaparé par Jeremiah, dont le 34e tome est paru en octobre 2015, Hermann abandonne Bernard Prince et Comanche, et, à partir des années 1980, ne délaisse sa série fétiche que pour des one-shots, particulièrement pour les collections Aire Libre (Dupuis) et Signé (Le Lombard). Depuis de nombreuses années, il collabore sur ces projets avec son fils, Yves H, qui en signe les scénarios.
{"type":"Banniere-Basse","device":"desktop"}