Les nouvelles aventures du percussionniste de Bumcello, toujours hors des sentiers battus.
Ces dernières années, Cyril Atef se sera affirmé comme l’un des meilleurs batteurs que compte la planète, et l’un des plus spectaculaires, l’héritier de cette grande tradition des « mad drummers » inaugurée par Twink, Keith Moon et Jimmy Carl Black (R.I.P.). Son penchant pour les accoutrements ethno futuristes, qu’il s’agisse de coiffures bamileke ou de parures bassa, comme les inépuisables ressources qu’il révèle en tant que showman, en ont fait une véritable attraction scénique au sein de Bumcello, duo qu’il conduit avec son compère Vincent Segal depuis bientôt quinze ans. Et à bien des égards, Congopunq exprime un désir qu’on a toujours deviné en lui à la fin de chaque concert : continuer à jouer, poursuivre le sabbat, battre encore et encore la mayonnaise du rythme jusqu’à nous noyer dans le crémeux de la transe. Ce premier album en tant que Congopunq exprime ce refus de voir la fête s’achever, et l’envie de poursuivre coûte que coûte le voyage du rythme, à travers un paysage qui s’invente au fur et à mesure. Entre pop rock calibré et immersion dans la jungle des sonorités tradi-modernes, entre Animal Collective et Konono N°1, Congopunq recouvre bien ce que le nom de ce nouveau safari veut suggérer : un passage de frontière clandestin, sans passeport mais avec secousse (et même soukouss). Ce nouveau binôme, composé de Cyril et du performeur Dr Kong, repose en outre sur une collaboration avec l’ex Geggy Tah, Tommy Jordan, déjà éprouvée sur les deux précédents albums de Bumcello. Cette proximité entre les deux projets n’aurait en rien été dommageable si la partie intitulée Congosuite avait seulement été un peu plus expérimentale. Au prochain voyage ?
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