De dangereux et furibards héritiers des Stooges : c’est le Bronx
Mieux vaut ne pas se laisser abuser par l’acharnement avec lequel The Bronx semble vouloir se faire discret, de ses titres d’album invariablement éponymes à ses clips refusés par la télévision anglaise en raison des crises d’épilepsie qu’ils pourraient provoquer. Car sous ses airs de combo punk-hardcore élevé en batterie, celui-ci apparait comme l’un des plus fiers descendants du MC5 et des Stooges, autrement dit des formations autrefois indexées sous l’onglet “catastrophes naturelles” dans les études de faisabilité du Michigan. Toutefois, point de no man’s land industriel ici, les cinq enragés sévissent du côté de Los Angeles, dont les inégalités sociales constituent le terreau de chansons aux airs de déflagrations : ça gueule et ça fait sauter les potards avec un sens du groove (Knifeman) et de l’accroche mélodique (Six Days a Week) dont la concurrence heavy ferait bien de s’inspirer. A commencer par les Queens of the Stone Age, dont on se demande s’ils oseront à nouveau se montrer après l’écoute du tellurique Inveigh.
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