Entouré d’une foule d’invités, de Donovan à Yael Naim, le Français Variety Lab a tricoté un patchwork pop du plus bel effet.
Ça aurait pu n’être que le fruit gouteux d’un casting de rêve, c’est encore mieux : le nouvel album du Lorrain Thierry Bellia, qui officie toujours sous le patronyme de Variety Lab et s’entoure pour cela de musiciens-amis (Jérôme Didelot d’Orwell ou encore Cascadeur, heureux lauréat du CQFD), est aussi une épatante réussite personnelle.
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Dans le titre, le Nancéien nous convie à faire équipe avec Variety Lab, et l’on accepte l’invitation dès le premier morceau, un pétillant Is This The Last Time? au refrain chantonné par le toujours fringant Donovan – belle introduction à un patchwork musical qui s’avère rapidement plus éclectique que son prédécesseur Providence. Car la musique de Variety Lab semble aujourd’hui ne suivre aucune règle et s’applique à envoyer valdinguer les étiquettes : on passe ainsi, en une grosse demi-heure, de la pop la plus classique à l’electro la plus fêtarde (We Should Be Dancing, partagé avec le Belge David Bartholomé de Sharko), du folk rétro (Hola Mireia) à de douces comptines intemporelles (Love is a Bird enregistré avec Yael Naim sur un vieil ordre Mattel), d’intermèdes musicaux nostalgiques (Which Way To Go) à de l’electropop tordue (la reprise de Money des Flying Lizards par la chanteuse de Kas Product).
Plus belle pièce de ce joyeux patchwork, Soda Pop Confusion, brillante pop-song portée par l’excellent Vincent Mougel échappé des ses Kidaredead. Le titre, qui ressemble à un hypothétique duo entre Phoenix et Stevie Wonder, illustre à merveille le gros talent de ce jeune Français que les plus attentifs auront déjà remarqué aux côtés d’Alban Dereyer, et dont la terre entière pourrait bien tomber amoureuse au XXIe siècle. Ne serait-ce que pour ce potentiel petit tube FM, on remercie sincèrement l’ami Thierry Bellia de s’être ici entouré d’aussi chics partenaires.
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