Des gourgandines et des amazones pour ce recueil explosif d’électro
D’ici quelques siècles, quand on ne distinguera plus trop les années 2000 des années 60-70, nos descendants s’imagineront sans doute qu’Au Bonheur des Dames et Jacques Dutronc en pinçaient pour les filles révélées par la compilation Girl Powder. Et le pire, c’est que ce recoupement ne sera pas totalement incohérent, cette sélection défricheuse, cosmopolite et éclectique regorgeant de musiciennes à même de faire trembler les joyaux des couronnes de Santogold et M.I.A.. Ici, comme sur les planches d’un festival bien connu des amateurs du sexe dit faible et de musiques au fort caractère, quand les femmes s’en mêlent, ce n’est pas la poudre du lait pour nourrisson qui parle, c’est celle des feux d’artifice et de la magnésie. Car il faut s’accrocher pour résister aux beats lo-fi et au flow goguenard des Australiennes de S.Y.L.K., à la pop aussi criarde qu’obsédante de Toy Toy ou à l’electro-hip hop espiègle et kaléidoscopique de Tripples Nipples. Allumeuses (Martine in Love), pugnaces (le grime fluo de Goldielocks) ou perchées (Miel Fraga, japonaise donc fascinante et ringarde), ces dames sont peut-être l’avenir de l’homme – elles sont plus sûrement celui de la pop.
{"type":"Pave-Haut2-Desktop"}
{"type":"Banniere-Basse"}