Une jeune Allemande, disciple inquiète de Nico et Jeff Buckley
Que peut faire une jeune femme d’Europe centrale quand elle a grandi sous l’emprise de Nico et grandi, comme elle, avec le don d’une voix caverneuse comme une grotte (chauves-souris comprise) ? Suivre ses pas erratiques dans la neige comme la glaçante Autrichienne Soap & Skin ou reprendre les choses pré-Velvet Underground, quand Nico était encore l’égérie folk-rock de la plupart des braguettes qui comptaient alors dans le rock – et au-delà. C’est donc un folk-rock languide mais heurté, parfois affolé par des décharges électriques déjà entendues chez Shannon Wright, Catpower voire Patti Smith, que chevauche Karo. Musicalement aride, voire frustre, ce rock de peu trouve pourtant dans cette voix et ses incantations une grandeur, une majesté (The Sailor ou Gold Star) au-dessus des moyens de ses guitares primitives, de ses mélodies efflanquées.
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