Vendredi dernier les organisateurs du Festival du court métrage de Clermont-Ferrand ont tenu une conférence de presse au Forum des Images de Paris. L’occasion pour nous de goûter à cette nouvelle cuvée 2016.
C’est dans la ville de Clermont-Ferrand que se déroule chaque année et depuis plus de trente ans le festival international du court métrage. Un festival qui ne désemplit pas, accueillant une foule toujours plus importante (la manifestation avait totalisé 160 000 entrées l’an passé) et recevant toujours plus de films : 7646 cette année pour 166 sélectionnés.
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Vendredi dernier, était organisé au Forum des Images de Paris, la conférence de presse du festival. Au programme : présentation de cette 38e édition et projection de cinq films en compétition. Comme chaque année, les films sont classés en trois sections : nationale, internationale et labo; des films venus du monde entier, aux formats divers, allant de 4 à 53 minutes. Outre les films en compétition officielle, les festivaliers seront invités à découvrir des univers différents avec la rétrospective Star System consacrée à l’espace, ainsi qu’une mise en lumière du cinéma suédois.
Cette nouvelle édition fêtera également le trentenaire de la prestigieuse école de cinéma la Fémis, l’occasion de mettre en avant les futurs talents de l’école. Des leçons de cinéma sont aussi à l’ordre du jour avec des séances organisées par les départements scénario, montage et série TV (un cursus qui a été crée en 2013 à l’école). C’est un peu plus de 400 films projetés que l’on pourra découvrir, cette année à Clermont. Autre réjouissance, et non des moindres, la présence du groupe pop Tindersticks, qui signe les bandes originales des films de Claire Denis depuis Nénette, et qui présentera son nouveau projet « The Waiting Room », fruit d’une collaboration entre les musiciens du groupe et des cinéastes. Au programme, une soirée de ciné-concert au cours de laquelle on découvrira, entre autre, les films de Claire Denis, Christophe Girardet ou Stuart Staples (le chanteur du groupe) accompagnés des mélodies pop du groupe.
Les Jurys : premiers noms
Pour les films en compétition nationale, on retrouve comme membres du jury, deux cinéastes illustrant la jeune garde du cinéma français : Guillaume Brac (qui était venu présenter son premier long métrage Tonnerre l’année dernière au festival) et Émilie Brisavoine, qui avait fait sensation au dernier festival de Cannes avec son déjanté Pauline s’arrache, sorti en décembre dernier sur nos écrans. À leurs côtés on retrouve la cinéaste Leyla Bouzid (À peine j’ouvre les yeux) mais également la violoncelliste et chanteuse brésilienne Dom La Nena. Enfin Philippe Faucon, auréolé du prestigieux pris Louis Delluc pour Fatima, rejoindra également ce nouveau jury. Côté compétition internationale, le jury sera composé, entre autre, du jeune cinéaste Patrick Wang (Les secrets des autres) et de l’actrice Artha Dobrosi, vue notamment dans Le Silence de lorna des frères Dardenne. Enfin dans la section Labo le cinéaste brésilien Kleber Mendonça Filho (Les bruits des récifs) rejoint le jury aux côtés de la cinéaste et journaliste suisse Eileen Hofer (habituée du festival puisqu’elle y avait présenté son court Racines en 2009) et du musicien français Cascadeur.
5 films projetés
La conférence de presse a été suivie d’une projection de cinq films illustrant la diversité de la sélection Clermontoise (fictions, films d’animation, film expérimental). Sur les cinq films projetés, deux ont particulièrement retenu notre attention. Le premier est une fiction française réalisé par William Laboury. Fais le mort, met en scène le calvaire d’un jeune garçon devenu martyr de deux grands ados. Le film commence comme une de ces vidéos youtube dans lesquelles des personnes s’essayent à relever les exploits les plus improbables. Sur l’image tremblotante, un jeune homme blond présente sa nouvelle machine de guerre, une arme qu’il a fabriqué dans sa chambre. Depuis la fenêtre de sa chambre, le garçon essaye son nouveau jouet sur sa cible favorite : son voisin. Tranquillement, il cale son arme, vise et tire. La silhouette au loin s’écroule. Un film indéniablement percutant tant dans sa mise en scène aiguisée et stylisée suintant l’hyper-violence que dans le jeu de ces jeunes acteurs.
Enfin c’est peut être le film russe Pro Mamu de Dina Velikovskaya qui restera comme image marquante de l’évènement de vendredi dernier. Un film d’animation au graphisme épuré et gracieux, racontant l’histoire d’une mère qui dotée d’une chevelure magique voit ses trois garçons grandir puis, arrivés à l’âge adulte, déserter le logement familial. Un film poétique et subtil sur le passage de l’enfance à l’âge adulte.
Si les sélections en compétition font se rencontrer les films les plus divers, une thématique semble néanmoins traverser cette nouvelle édition. Lors de la conférence, les organisateurs du festival évoquaient l’attrait de beaucoup de jeunes réalisateurs pour l’adolescence et la préadolescence, et leur désir de capter les premiers émois de ces jeunes personnes.
Retrouvez toutes les informations sur le site du festival : Clermont Film Festival.
La 38e édition du court métrage de Clermont-Ferrand aura lieu du 5 au 13 février prochain.
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