2016 rime avec remaniement pour le gouvernement. Si le départ de Laurent Fabius pour le Conseil constitutionnel semble acquis et accepté, la menace d’Emmanuel Macron de « claquer la porte » fait grincer des dents.
Nouvelle année, nouvelles résolutions. Le gouvernement s’apprête-t-il à changer de braquet en ce début 2016 ? Les rumeurs persistantes autour d’un remaniement de plus en plus probable ne font que renforcer ce sentiment. L’information émane de Bruno Le Roux, le patron des députés socialistes. Dimanche, il a évoqué « un remaniement dans les semaines qui viennent, à la radio Radio J, rappelant que le président de la République peut avoir le souhait d’élargir sa majorité, car c’est aussi à ce moment-là qu’on peut le faire. »
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Bye-bye Fabius et Macron ?
Après une année 2015 difficile électoralement pour la gauche (les départementales de mars puis les régionales de décembre), l’exécutif cherche à donner un second souffle au gouvernement et réfléchit à un remaniement. Au niveau des départs, le nom de Laurent Fabius revient le plus souvent. C’est un secret de polichinelle, le ministre des Affaires étrangères lorgne sur la présidence du Conseil constitutionnel, en lieu et place de Jean-Louis Debré qui est en fin de mandat.
Mais la nouveauté de ce week-end concerne Emmanuel Macron. D’après Le Parisien, le ministre de l’Economie serait à deux doigts de claquer la porte du gouvernement. En cause, une multiplication des tensions avec le Premier ministre Manuel Valls ; Macron verrait d’un mauvais oeil une éventuelle fusion de « sa loi » pour les Nouvelles Opportunités Economiques avec le projet de loi de la nouvelle ministre du Travail Myriam El-Khomri, sur l’emploi. Lundi, le président François Hollande doit se rendre au Conseil économique, social et environnemental (le Cese, considéré comme la « troisième chambre » parlementaire) pour évoquer les mesures de son « plan d’urgence pour l’emploi ». Son discours sera particulièrement scruté par les deux ministres intéressés par cette nouvelle grande loi sur l’emploi.
Macron « un pilier de l’équipe »
Un départ d’Emmanuel Macron ne ferait pas les affaires de François Hollande. Le ministre de l’Economie est aujourd’hui l’une des figures les plus populaires du gouvernement. Selon Bruno Le Roux, ce départ est peu probable : « Je ne le crois pas, je ne le souhaite pas, a-t-il déclaré dimanche au Parisien, décrivant un Macron devenu le contraire de l’individualisme en politique (…), l’un des piliers de l’équipe et n’envisage pas la réussite en dehors de ce travail d’équipe. »
Selon un sondage Odoxa paru dimanche dans Le Parisien/Aujourd’hui en France, Emmanuel Macron pourrait permettre à la gauche de l’emporter en 2017. Avec 53% de bonnes opinions pour le ministre de l’Economie, il devance le Premier ministre Manuel Valls (48%).
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