Le bilan provisoire fait état d’au moins 20 morts dans l’attaque terroriste d’AQMI à Ouagadougou.
Ouagadougou, capitale du Burkina Faso a été vendredi le théâtre d’une attaque terroriste, revendiquée par Al-Qaida au Maghreb islamique (AQMI). Durant la soirée, plusieurs terroristes dont on ne connaît pas avec précision le nombre, se sont retranchés avec des otages dans l’hôtel Splendid de la capitale, après avoir mitraillé les terrasses alentour. Durant la nuit, puis au cours de la matinée de samedi les forces de sécurité ont lancé plusieurs assauts.
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Vers 9 h 30 (heure de Paris) le ministère de l’intérieur burkinabé, Simon Compaoré, a indiqué que les assauts étaient terminés sur le Splendid et le restaurant Cappuccino, mais qu’un autre assaut était en cours sur l’hôtel Yibi, situé en face du Splendid. Le directeur du principal hôpital de Ouagadougou a, lui, fait état d’un premier bilan global d’au moins « une vingtaine de morts ».
Avant de se retrancher dans l’hôtel Splendid (vers 19 h 45 vendredi soir), les terroristes ont ouvert le feu sur deux établissements : le Taxi-Brousse et le Cappuccino. Des véhicules ont pris feu puis ont explosé. Un témoin interrogé par Le Monde a raconté que trois hommes encagoulés se sont introduits en début de soirée dans l’enceinte de l’hôtel, situé sur l’avenue Kwame N’Krumah une des principales artères de la ville. Le Splendid, qui compte 147 chambres, est fréquemment utilisé par des Occidentaux et par du personnel des agences onusiennes. Une réception de l’Agence pour la sécurité de la navigation aérienne en Afrique et à Madagascar (ASECNA) se tenait à l’hôtel Splendid. Tout porte à croire que l’établissement était plein ; on ne sait pas, pour le moment, combien de personnes s’y trouvaient.
« Une vingtaine de morts »
On ne sait rien pour le moment de la nationalité des victimes, ni le nombre d’otages restants. Le ministre de l’intérieur burkinais a indiqué, samedi 16 janvier au matin, que « 126 personnes, dont au moins 33 blessées, ont été libérées et 3 djihadistes tués ». Il a également évoqué la mort d’au moins dix personnes sur la terrasse du café-restaurant Cappuccino, situé en face de l’hôtel Splendid. Le ministre des affaires étrangères burkinabé, Alpha Barry a indiqué qu’il y avait « des victimes » dans l’attaque du Splendid. L’employé d’un des cafés cité par l’Agence France-Presse parle de « plusieurs morts » dans les deux restaurants. Le directeur du principal hôpital de Ouagadougou a, lui, fait état d’un premier bilan global d’au moins « une vingtaine de morts ». Il a cité une blessée selon laquelle il y avait parmi les morts « plus de Blancs que de Noirs ».
Samedi matin, François Hollande, a dénoncé « l’odieuse et lâche attaque qui frappe Ouagadougou ». Il a précisé que « les forces françaises apportent leur soutien aux forces Burkinabé ». Les forces spéciales françaises sont épaulées par des militaires américains, indique un officiel à Washington, cité par l’agence AP. De son côté, le Pentagone a confirmé l’appui des Etats-Unis : « La France a réclamé un soutien immédiat ISR (surveillance aérienne, souvent assurée par des drones) et nous sommes en train de le mettre en œuvre », a détaillé un responsable de la défense.
AQMI revendique
L’agence de presse indépendante Alakhbar écrit qu’un membre d’AQMI lui aurait, de son côté, affirmé que « trente croisés » avaient été tués. AQMI a revendiqué l’attaque de Ouagadougou, précisant que l’attaque est menée par le groupe djihadiste Al-Mourabitoune. Peu de temps après les premiers coups de feu, l’ambassadeur de France au Burkina Faso, Gilles Thibault, a évoqué sur son compte Twitter une « attaque terroriste » et annoncé l’ouverture d’une cellule de crise.
L'attaque est toujours en cours. Vous pouvez appelez la cellule de crise de l'Ambassade au 25 49 66 20 #Burkina #lwili
— Gilles Thibault (@G_Thibault_Fr) January 15, 2016
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