L’acteur britannique Alan Rickman est décédé, le 14 janvier 2016, des suites d’un cancer, à l’âge de 69 ans. Il était mondialement connu pour son rôle du professeur Rogue dans « Harry Potter », mais aussi encensé pour ses talents de comédien de théâtre, ayant joué dans plus d’une soixantaine de pièces.
L’acteur britannique Alan Rickman est décédé à l’âge de 69 ans des suites d’un cancer, a annoncé le Guardian le 14 janvier 2016. Il était mondialement connu pour son rôle dans la saga cinématographique Harry Potter, dans laquelle il interprétait le professeur Severus Rogue, meilleur ennemi du jeune sorcier. Il avait apporté au rôle ce qu’Alan Rickman savait faire de mieux, un jeu tout en nuances, toujours avec une pointe d’ironie, à l’image de son phrasé lent et maitrisé, et de ce sourcil gauche qui se soulevait quasi mécaniquement quand la caméra s’attardait sur lui.
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Son premier rôle au cinéma fut également un des plus marquants. En 1988, il endosse le costume de Hans Gruber, inoubliable méchant de Die Hard et ennemi de Bruce Willis, alors qu’il a déjà 42 ans, les cheveux poivre et sel un bouc qui n’a rien à envier à ceux des grands villains de James Bond.
Loin des blockbusters américains, Alan Rickman était aussi un grand acteur de théâtre. Il aimait raconter qu’il était monté pour la première fois sur les planche à l’âge de neuf ans, en endossant le rôle principal du spectacle de fin d’année de son école primaire, « King Grizzlybeard ». Il le relatait récemment au Huffington Post , toujours avec la modestie mêlée d’autodérision qui le caractérisaient:
« Je me souviens que ma mère avait découpé un petit triangle de fourrure d’un tapis pour faire la barbe. »
Mais c’est en 1986, alors qu’il avait déjà une quarantaine de pièces à son actif, qu’il est mondialement reconnu en incarnant le libertin Vicomte de Valmont dans Les Liaisons dangereuses de Christopher Hampton. Il est nommé en 1987 pour un Tony award, un honneur qu’il recevra une seconde fois en 2002 pour son rôle dans Private Lies de Noël Coward.
Récemment, nous l’avions vu au John Golden Theatre à New York dans la dernière pièce dans laquelle il a joué, Seminar de Theresa Rebeck (2012), aux côtés de Jerry O’Connell. Il y était un écrivain reconnu mais usé par la vie, auprès duquel quatre étudiants ont payé 5000$ pour suivre un « séminaire d’écriture » de quelques semaines. Flegmatique et touchant dans sa prise de recul exagérée sur l’existence, Rickman avait été encensé par la critique:
« Ce mélange de sentiment est magnifiquement orchestré par M. Rickman », écrivait le journaliste Ben Brantley du New York Times. « Il est très drôle de voir le magistral Leonard, le personnage de M. Rickman, rejeter une histoire que son auteur a mis six ans à écrire, après être tombé sur le premier point-virgule du texte. C’est aussi un grand plaisir d’entendre Mr. Rickman prononcer le mot « point-virgule » avec une nasalité pinçante, qui transforme un signe de ponctuation en un syndrome de constipation terminale. »
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