La Terre n’a plus de souci à se faire, elle a trouvé un soleil de substitution.
Leur nom vient d’une danse née à Harlem dans les années 80. Et de trémoussements, il est question sur le premier album de ce quintet new-yorkais. Elaboré à l’aide du producteur américain Chris Zane (Les Savy Fav, Passion Pit), incontournable ces derniers temps, Technicolor Health renferme son lot de titres imparables à sortir les jours de ciels gris et de déprime – un ballet extatique de tubes en puissance, au son immense, qui ne sont pas sans rappeler certains de leurs collègues de Brooklyn. Comme leurs aînés de Clap Your Hands Say Yeah, avec lesquels ils partagent un goût pour les voix à la fois habitées et grinçantes, Harlem Shakes possède un don pour les arrangements fins et les hymnes pop grandioses (Sunlight). Comme leurs potes de Vampire Weekend, ils ont choisi d’emprunter le chemin lumineux des sonorités africaines, des chœurs et des percussions euphoriques, tout en gardant leur caractère urbain. Equilibristes de haut vol, Harlem Shakes ne marchent pourtant pas sur des œufs, ils les piétinent joyeusement, sans filet (les dérapages cacophoniques de Winter Water) et avec un enthousiasme communicatif (l’infatigable Natural Man). « This will be a better year » (« cette année sera meilleure ») affirme, sur fond de zouk, le refrain de l’extravagante Strictly Game : avec Technicolor Health en main, on n’en doute plus une seconde.
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