Les ingénieux Norvégiens de Röyksopp renouvellent leur electro-pop : un petit coup de jeune, un grand coup contre la morosité.
En décembre dernier, Röyksopp a fêté ses dix ans d’existence, imposant ses créations sonores hybrides au patrimoine mondial de l’electro. Issu d’une scène underground norvégienne, le duo a incarné la relève venue du froid en 2001 avec la sortie de Melody A.M., premier album pétillant qui rafla toutes les récompenses et s’incrusta dans une myriade de publicités. Après un deuxième album passé plus inaperçu, une ribambelle de remixes et un live, Röyksopp revient en affichant la mine des beaux jours, rajeunissant à vue d’œil.
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Turbulent et frétillant jusque dans son titre, Junior s’ouvre sur des éclats de rire avec Happy Up Here, premier single qui sample le funk glorieux de Parliament. Contrairement à ses prédécesseurs, Junior est presque intégralement chanté par des filles. Le groupe a recruté des voix suédoises racées : la candeur de Lykke Li (Miss It So Much), l’assurance de Robyn (The Girl and the Robot) ou encore le timbre étrange et obsédant de Karin Dreijer Andersson. La fascinante chanteuse de The Knife et de Fever Ray illumine This Must Be It et le très parano Tricky Tricky, au paroxysme de l’anxiété. Ce n’est sans doute pas un hasard si ce troisième album sort au tout début du printemps, une période de renouveau, de renaissance. Röyksopp abandonne l’hibernation et retrouve l’excitation spontanée de ses débuts. On attend déjà avec beaucoup de curiosité l’antithèse, logiquement intitulée Senior, prévue pour la fin de l’année.
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