Vous avez loupé les morceaux, découvertes et tubes publiés quotidiennement par JD Beauvallet ? Hourra : ils sont tous ici.
LUNDI
Bear Language Meet Me Outside
On découvre Archibald, bassiste français, nomade et diplômé es-pop du prestigieux collège américain de Berklee. Et sur le campus, Archibald n’a pas perdu son temps, recrutant entre New York et Boston les fortes têtes de Bear Language, groupe érudit qui déconstruit son gai savoir en des chansons complexes et vastes, aux confins du prog-rock et des songes agités. Ils sont à la dream-pop ce que le cauchemar est au rêve.
{"type":"Pave-Haut2-Desktop"}
http://youtu.be/EwZw6umlXIw
MARDI
Patterns This Haze
“This haze”, littéralement “Ce flou”. Titre idéale pour cette musique au regard diffracté, cette pop-shimmy lourde de sous-entendus, de détails nébuleux dans le décor. Songwriting ectoplasme pour pop-song irréelle, aux multiples lignes de fuites, toutes brisées. La guitare, qui maintient tout le monde la tête au-dessus des glaces, est ici un ravissement, une suave intrusion du réel.
MERCREDI
Casseurs Flowters // La Mort du disque
On a entendu beucoup de discours, beaucoup de jérémiades, beaucoup d’incantations pour expliquer la mort du disque. Et chacun a sa solution, son coupable, sa convition. Mais personne ne l’énonce aussi clairement que ce duo branlotin, composé d’Orelsan et Gringe: « on va t’violer ton CD ». Très beau programme, énoncé et mis en scène sur une vidéo navrante et poilante, où sont utilisé pinces, armes à feu, grilles-pain, masse ou perceuse. Attention : des CD’s ont été maltraités pendant ce tournage.
JEUDI
The Silver Palms Georgia Boy
Les années 80 et 90 c’est totalement dépassé, c’est le vintage des has-beens, la nostalgie des tocards, semblent nous dire ces Américains de Géorgie, qui organisent ici le premier revival… années 2000 ! Soit un rock fiérot et racé, qui tape de la Converse et convoque à la barre le souvenir ému des premiers Strokes ou Kings Of Leon. Avec leurs gueules de dandys canailles et leur songwriting de course, on devrait reparler d’eux.
http://youtu.be/a8jC7ZEj9H0
VENDREDI
ILa Tet Second Guess
Pas vraiment un nouveauté, mais on découvre juste, grâce au fils d’un ami cher, ce songwriting du peu et du doux, venu d’Australie. Tout n’est que paix et volupté dans cette musique câlinée, dorlotée, qui rappelle les vieilles compilations anglaises du label Cherry Red. Ila Tet, fan de Matthew Herbert, la joue en toute extase, à base de boucles extatiques de guitare sèche et de voix humides. Voici la manière tendre de bien finir la semaine, de la terminer du bon pied : dans un chausson douillet.
SAMEDI
Figaro Brain Operator
On vous parlait hier d’Archibald, bassiste français des Amériques et musicologue infatigable. En marge de Bear Language et d’une carrière solo au pays Basque, il tient également la basse des New-Yorkais de Figaro, pour une pop nettement plus détendue, moins anxieuse, sous influence Vampire Weekend. Et on aimes les notes de Figaro, cavaleuses et rieuses, légères comme des bulles de savon (bulles de savant) dans un jardin de printemps.
DIMANCHE
Broods Bridges
Le petit mot cool du week-end vient d’un internaute amical d’Auckland, qui nous informe : “j’ai vu que vous aimiez London Grammar, je vous conseille Broods”. Ou comment repartir en Nouvelle-Zélande, destination privilégiée des dimanches nonchalants, où nous accueille la pop solennelle et mélancolique du duo mixte Broods, sur un Bridges à peine vicié par un auto-tune inutile. Même sur ses terres, Lorde devra se méfier d’eux.
{"type":"Banniere-Basse"}