Le lad du Merseyside était hier soir sur la scène de la Maroquinerie, l’occasion de présenter au public parisien quelques titres de « Don’t Forget Who You Are », son nouvel album, et une poignée de vieux morceaux déjà légendaires. On y était, on vous raconte.
Il y avait du beau linge mercredi soir à la Maroquinerie : des Mods, Darren Tulett à la buvette et même le sosie officiel de Liam Gallagher dans le public – 20 minutes avant le début de la première partie (les très cool Mother of Two) les filles, très jeunes, occupent les premiers rangs d’une salle déjà quasi comble. Elles seront indélogeables.
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Une certaine idée de la pop
Il est à peine un peu plus de 21h quand Miles Kane débarque sur scène avec, aux pieds, les mêmes pompes à paillettes que les Daft. A vingt-sept piges, le Liverpudlian a su garder cette arrogance juvénile que lui confère son statut de mec le plus stylé du Royaume-Uni. Du Merseybeat au rock’n’roll en passant par le garage et le R’n’B, le citoyen Kane transbahute dans son étui à guitare plus de cinquante ans de culture musicale britannique avec, en tête, toujours cette même obsession : produire une rock flamboyant fait d’albums, de singles et de b-sides de qualité. De Gaulle avait une certaine idée de la France, Miles Kane a une certaine idée de la pop.
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Le Modfiston ouvre le bal avec You’re Gonna Get It, titre déjà joué sur scène en compagnie de Monsieur Paul Weller à London en février dernier. L’album ne sortira que le 3 juin prochain mais les fans reprennent déjà le refrain en chœur. Suivront Kingcrawler et Rearrange, deux grands classiques ultra efficaces de son premier album solo – le moins que l’on puisse dire, c’est que Miles Kane ne cultive pas « l’immobilitude » comme le font les Mancuniens de feu Oasis. Le meilleur pote d’Alex Turner se donne, comme d’habitude, corps et âme à un public aux anges, trop content d’avoir l’opportunité de voir l’ex-Rascals dans une enceinte aussi intimiste que celle de la Maroquinerie.
Jeunes filles en pleurs
Si, sans surprise, les morceaux issus de Colour of The Trap fonctionnent toujours aussi bien (épiques Inhaler et Come Closer!), on est surtout ravi de voir à quel point les nouveaux titres semblent parfaitement rodés : Taking Over (qui ouvre l’album) et Darkness in Our Hearts son des hits en puissance, et Better Than That et Give Up sonnent déjà comme des standards glam.
Miles aura eu la bonne idée de laisser ses quelques ballades (très bonnes ballades, certes) en dehors de la setlist, histoire d’envoyer du lourd pendant 1 heure 10 de show à en faire pleurer les jeunes filles proches de la scène. Avant de filer, Kane se donnera la peine de tendre le bras pour effleurer leurs mains. Classe, le mec.
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