La variété française des années 70 comme vous ne l’avez jamais entendue.
Leur précédente capsule spatio-temporelle, il y a deux ans, nous téléportait jusqu’aux galaxies lointaines du cosmic disco. Mais le dépaysement d’alors n’était rien comparé à la destination de ce nouveau trip musical proposé par les Parisiens de Dirty Sound System : la France de Pompidou et de Giscard. Un monde englouti, largement méconnu bien qu’idéalisé sur les disques de Air ou de Sébastien Tellier, dont on redécouvre ici tous les fantômes : des immenses Christophe ou Nino Ferrer jusqu’à cet étonnant Lavilliers de 75 auquel Gainsbourg pourrait avoir prélevé quelques cellules pour fabriquer son Homme à tête de chou. Guillaume Sorge et Clovis Goux, les deux pilotes de ce fantastique voyage, ont su alterner noms familiers et barbarisme typiques des lendemains de mai 68 (le galop en transe de Cheval Fou, l’inventaire stupéfiant de Alain Kan), dessinant au final un autre pays que celui de nos souvenirs. Une France poétique, audacieuse, défricheuse, qui cherchait à ouïr sans entraves, à s’illusionner et à s’étourdir. La France de De Roubaix, de Karl Heinz Schäfer, de Ilous et Decuyper, de Fontaine et Vannier, du studio Ferber et des disques Motors. L’exact négatif de celle de Casimir, de Sardou et de Raymond Barre. Autrement dit, un mirage.
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