Le comédien s’est fait connaitre du grand public grâce à ses rôles de beau gosse un peu benêts (That 70’s Show, Eh mec ! Elle est où ma caisse ?) et à son statut de mari de Demi Moore pendant quelques années. Bien loin de l’idiot qu’il incarne souvent à l’écran, il est au contraire un investisseur aguerri et malin dans les nouvelles technologies et les startups florissantes (Uber, Airbnb et Spotify font partie de son portfolio). Ashton Kutcher ou la possibilité du geek sexy?
La passion geek et l’envie d’apprendre
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Ce serait après avoir pris connaissance du pactole amassé par 50 cent suite au rachat de Vitamin Water (marque pour laquelle le rappeur était l’égérie et détenait des parts) par Coca-Cola qu’Ashton Kutcher aurait décidé de se lancer dans l’investissement de startups.
Rien ne prédestinait pourtant ce beau gosse issu d’une famille de la classe moyenne du Midwest à devenir le roi de la tech. Kutcher a suivi des études de biochimie dans l’Iowa avant d’être happé par le système Hollywoodien où il a très vite démontré ses envies entrepreneuriales. En 2000 il crée sa société de production Katalyst pour mieux mettre au monde trois ans plus tard l’émission Punk’D (une sorte de Surprise sur prise version cool) diffusée sur MTV. C’est d’ailleurs par le biais d’une de ses employées, une ancienne de chez Tech Crunch, qu’il rencontre les pontes de la Silicon Valley et qu’il s’intéresse consécutivement aux nouvelles technologies et aux startups.
Pendant de longues années, Ashton Kutcher aurait appris en silence les rouages des startups avant de pouvoir se lancer dans le grand bain et d’avoir l’aval des gourous du secteur. Selon Forbes, Kutcher n’était nul autre que le quarterback beau gosse qui a dû prouver aux geeks qu’il était en fait l’un des leurs.
Signe qui ne trompe pas, Ashton Kutcher a été dès 2009 le premier twitto a atteindre le million de followers, au nez et à la barbe de CNN, la chaîne d’infos de référence aux Etats-Unis. Petit « détail » touchant : en 2013 il a tenu à incarner le roi des geeks Steve Jobs dans le mauvais biopic Jobs. Et c’est d’ailleurs la même année que l’aventure a réellement commencé dans la tech pour l’acteur à la filmographie quelque peu gênante (Pour le meilleur et pour le pire, Eh mec ! Elle est où ma caisse ?, Jackpot). C’est en effet en 2009 qu’il investit 1 million de dollars dans Skype, qui sera revendue 18 mois plus tard à Microsoft, quadruplant ainsi la mise de Kutcher.
L’alliance magique avec Guy Oseary, le manager de Madonna
Après un tel coup de génie, et fort d’une belle réputation dans le game il s’associe dès l’année suivante à Guy Oseary, le très prolifique manager de Madonna. Ensemble ils veulent créer une synergie entre la Silicon Valley et l’industrie du divertissement par le biais de leur fond d’investissement, A Grade Investments qui compte également le milliardaire Ron Burkle à bord. Ils ont investi ensemble 2,5 millions dans Airbnb, une mise qui leur a depuis rapporté 90 millions de dollars, puis 500 000 dollars dans Uber, une société qui est aujourd’hui valorisée autour de 62 milliards de dollars. Ils ont par ailleurs versé quelques 3 millions de dollars à Spotify, qui, en juin 2015, était valorisée à 8,5 milliards de dollars.
Selon Ryan Lawler, ancien journaliste pour Tech Crunch et désormais partenaire au sein du fonds d’investissements 500 startups, Ashton Kutcher a su prouver qu’il était sincère et doué dans sa démarche, et se démarquer d’autres grands noms d’Hollywood qui n’ont fait que surfer sur une bulle spéculative :
« Beaucoup de gens étaient sceptiques par rapport aux investissements d’Ashton, mais aujourd’hui son portfolio d’investissements parle de lui-même. S’il a peut-être utilisé sa célébrité et ses connections pour accéder à certains deals au débuts, il a su trouver avec le temps des start ups intéressantes que d’autres investisseurs n’ont pas vu. Il est clair qu’il n’est pas juste un acteur qui fait joujou à la Silicon Valley ».
Et si Ashton Kutcher révolutionnait notre monde ?
En 2013, Ashton Kutcher révélait au Telegraph le moteur et l’inspiration derrière ses investissements : « Les sociétés qui se porteront bien sont celles qui cherchent le bonheur. Si vous trouvez le moyen d’aider les gens à trouver le bonheur, la santé ou l’amitié, alors vous trouverez les dollars. »
Deux ans plus tard, en 2015, il est donc passé à l’étape supérieure avec Guy Oseary en fondant Sound Ventures qui s ‘attarde sur des projets plus « humains » : ils ont investi dans Zenefits, un logiciel qui permet de gérer les ressources humaines, OpenGov, un outil de transparence financière pour les pouvoirs publics locaux, ou encore la startup de ménage à domicile Handy.
Alors que sa nouvelle série The Ranch, diffusée sur Netflix reçoit un accueil mitigé par les critiques, le moment ne serait-il pas venu pour Ashton Kutcher de mettre de côté la comédie pour mieux changer le monde ?
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