Après un marathon de 32 concerts découvertes en seulement 4 jours, on vous révèle nos 6 meilleurs espoirs des Inouïs du Printemps de Bourges 2016. Cerise sur le gâteau, des vidéos pour revivre leurs lives.
Chaque année, le festival du Printemps de Bourges fait la part belle aux découvertes grâce au dispositif des Inouïs, accueillant la crème de la scène émergente en concert. Sélectionnés sur tout le territoire hexagonal mais également en Belgique, en Suisse et au Québec, 32 espoirs défendaient cette année les couleurs de leur région dans les disciplines : pop rock, chanson, rap et électro. Après avoir pincé une bonne dizaine d’earplugs et cramé quelques milliers de neurones dans des salles pleines de sueur et de bonne humeur, on vous dévoile nos coups de coeur et le palmarès du jury des Inouïs, présidé cette année par Nili Hadida, de Lilly Wood & The Prick.
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Angel
Digne représentant de la région Champagne Ardenne, le Rémois Angel n’est pas tout à fait inconnu au bataillon. Projet solo d’un ancien membre des fabuleux Bewitched Hands, Anthonin Ternant met ici en scène un mini opéra dont il est le héros. Paré d’ailes en cartons rétro éclairées par un jeu de diodes et entouré de petits séraphins en carton pâte : lui, sa guitare folk et son timbre déglingué (pas toujours juste mais délicieux), vous embarquent sur le fil (pas très tranquille) de son imagination débordante. Difficile de ne pas pousser des « Oh » et des « Ah » devant les jeux subtiles de lumières, alternant projecteurs et UV, transformant ainsi les petits angelots du décor en une toile d’os et de démons.
Fishbach (Prix du Printemps de Bourges – Inouïs 2016)
Seconde bonne pioche de la région Champagne- Ardennes, Fischbach ! Repérée puis vite adoptée par le label Entreprise (Bagarre, Moodoid), l’Ardennaise Flora est venue défendre les couleurs de sa région maternelle en solo. Performeuse, elle mime, danse, chante et joue, tout à la fois, débitant des textes délicieusement grinçants sur des mélodies synthétiques 80’s. Et quand sa voix gronde comme le tonnerre avant de s’envoler vers des sommets aiguisés comme des couteaux, le concert se mue en une performance caustique et rudement efficace, dynamisée par la présence de son seul instrument (la boite à rythme comptant pour du beurre) : une fidèle guitare. Vous doutez encore ? Ecoutez donc sa ré interprétation de Nightbird, tube électronique et avant-gardiste signé Bernard Lavilliers. Frisson assuré !
Norma
Avec son joli minois, son collier de chat et ses riffs de guitare fiévreux à la PJ Harvey, la Toulousaine a fait tourner bien des têtes sur la scène des Inouïs. Accompagnée aux claviers et à la batterie, elle concentre toute l’attention avec sa voix sulfureuse et sensuelle, prête à trancher le cou de ses amants et des premiers rangs. Fétichiste de l’âge d’or du blues-rock américain, Norma donne un coup de fouet à la sélection rock des Inouïs, tel un shot de Taurine. Oï !
Nusky & Vaati (Prix du Jury des Inouïs 2016)
Classé dans la catégorie rap probablement par défaut, ces deux larrons maigrichons, qui se prennent tout sauf au sérieux, n’ont pas finit de nous épater avec leurs pitreries et leurs vannes bien senties. Quand Nusky prend la parole, c’est pour balancer des grivoiseries sur ses ex et agiter ses mains et ses pieds pour d’étonnants pas de danses. Pendant ce temps là, Vaati, masqué derrière une forêt de cheveux, se lance dans des solos de guitare, dévoilant des productions lentes, ludiques et joliment bricolées. Spontané, rigolard, sans tomber dans la caricature d’un rap autocentré, l’ovni Nusky & Vaati chahute le genre et c’est tant mieux.
Petit Biscuit
Avec seulement 16 ans au compteur, c’est le producteur Rouennais Mehdi Benjelloun – aka Petit Biscuit – qui a fédéré le plus de fans à l’occasion de son concert aux Inouïs (un des premiers de sa jeune carrière). Après avoir dézingué les players d’écoute sur Soundcloud, chaleur et sueur ont confirmé la gourmandise de son public, dévorant ses mélodies planantes et lumineuses. Seul aux manettes, Mehdi nous a offert un live de compet’ pour en finir des éternels geeks qui gigotent devant un ordinateur en bidouillant leurs potards. Au programme, une paillasse bien garnie avec un joli petit lot de percussions, une guitare et d’autres joujous électroniques. Après une première vague de génies du pad (Thylacine, Superpoze, Fakear…), il semblerait que l’electronica continue de séduire. Il ne reste donc plus qu’à Petit Biscuit de défendre sa part du gâteau (ho ho) !
Théo Lawrence
Célébrant le meilleur des années du rock’n roll, le Parisien Théo Lawrence met le feu aux poudres avec un show qui donne envie de se rouler des pelles, de mastiquer du chewing-gum, de se gominer les cheveux et de faire des figures spectaculaires de danse dans une robe à volants. Pas très moderne donc mais rudement bien exécuté pour ce petit gars d’à peine 20 ans qui a tout plaqué pour la musique. Nous avions jusque-là Gaspard Royant pour sublimer les 50’s, comptez donc sur Théo pour reprendre le flambeau !
https://www.youtube.com/watch?v=o9bq1l1-IU8
Retrouvez encore plus de vidéos des artistes sélectionnés aux Inouïs 2016 sur la chaîne Youtube du festival.
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