Sorti de nulle part, Cass McCombs, songwriter américain nomade, dévoile un chapelet de folk-songs élégantes et craquantes.
Un mauvais jeu de mots pourrait nous faire écrire que Cass McCombs porte bien son prénom : il casse bel et bien la baraque. Le souci, c’est que l’expression, trop vulgaire, ne raconte pas assez joliment l’émoi ressenti à l’écoute de Catacombs, quatrième album de ce songwriter américain qui passe son temps à déménager de côte Est en côte Ouest, et reste encore méconnu de ce côté de l’Atlantique.
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Car Cass McCombs se pose dès aujourd’hui comme un nouvel ami grâce à onze chansons folk au charme fou et à la sincérité troublante, à mi-chemin entre une certaine tradition du genre perpétuée par des artistes sympatoches (Ben Kweller, Willy Mason) et un songwriting plus urbain ou cérébral (Adam Green, M.Ward, Bright Eyes). Arrivé à nos oreilles via Dreams Come True Girl, un dialogue amoureux partagé avec la chanteuse-actrice Karen Black (vue notamment dans Easy Rider), Catacombs dévoile ensuite une brochette de chansons bouleversantes : You Saved My Life peut bel et bien sauver la vie, Eavesdropping on the Competition pourrait être un titre des Zombies, Jonesy Boy pourrait être un titre de Coconut Records, My Sister, My Spouse ressemble déjà à un classique tandis que Prima Donna dévoile un aspect plus simple, plus naturel du chanteur.
Toutes, sans exception, forment un écrin élégant et soyeux pour recueillir la voix de McCombs, toujours claire et formidablement juste. On pourrait continuer ainsi à piocher à n’en plus finir dans les qualificatifs dithyrambiques : on préférera vous conseiller l’écoute d’une jolie chanson qui résume tout cela en six minutes. Elle semble échappée d’un vieil album de George Harrison et porte parfaitement son nom : Harmonia.
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