Plein de fièvre et d’audace, le groupe breton prend de l’envergure.
Dans son premier album, Moondream, Jacques Creignou, la tête pensante du groupe Poor Boy, avait emprunté les sentiers épineux d’un folk aux humeurs vagabondes, serpentant dans une contrée cinglée par de vifs embruns électriques. Deux ans après, le Breton est toujours habité de songes agités et de désirs d’évasion.
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Mais ce grand rêveur a plus que jamais la fièvre au corps et le sang qui bat aux tempes. Dreamer, Are You Sad? aligne des chansons gorgées d’adrénaline, où la tension nerveuse prend nettement le pas sur la mélancolie. Poor Boy n’a pas durci le son et élevé le ton pour faire saillir ses muscles, mais pour mettre en valeur l’audace d’un langage en révolution permanente : envolées vocales, bourrasques instrumentales et ruptures de rythme trahissent un caractère aventurier dont nombre de groupes d’outre-Manche ou d’outre-Atlantique pourraient s’inspirer.
Preuve que les temps ont changé : les musiciens d’ici ne se rattachent plus au continent anglo-américain pour lui prêter allégeance, mais pour mieux contester la suprématie de ses représentants.
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