Les compos lentes et inutiles d’ex-spécialistes de la reprise.
En une poignée d’albums crépusculaires, la Norvégienne Susanna Karolina Wallumrød et son virtuose complice Morten Qvenild avaient élevé l’art de la reprise en un éloge de la lenteur : entre leurs mains, les chansons de Joy Division, AC/DC, Leonard Cohen, Kiss ou Prince finissaient exsangues, jouées au compte-goutte, avec des stalactites de glace. Experts pervers d’une ambiance alanguie, ils appliquent ce traitement anesthésiant à leurs propres compositions, et le moins que l’on puisse dire, c’est que leur science du son est largement en avance sur leurs chansons, trop frêles pour tolérer un tel luxe d’arrangements. Sans mélodies à détourner, ces prodiges soniques virent à la démonstration new-age, à l’Enya, à l’ennui.
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