Emilie Simon brosserait-elle, à travers cette Alicia qui nous accueille à l’entrée de son deuxième album, un autoportrait Végétal ? Cette fille aux bras de lierre qui compose des bouquets de roses lui ressemble comme deux gouttes de rosée, elle qui crée ses adorables chansons tout en boutures et pétales en omettant d’ôter les épines, […]
Emilie Simon brosserait-elle, à travers cette Alicia qui nous accueille à l’entrée de son deuxième album, un autoportrait Végétal ?
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Cette fille aux bras de lierre qui compose des bouquets de roses lui ressemble comme deux gouttes de rosée, elle qui crée ses adorables chansons tout en boutures et pétales en omettant d’ôter les épines, les laissant ensuite grandir et grimper seules dans la mémoire de l’auditeur. Parées de nouvelles tonalités plus chaudes, volontiers organiques et florissantes, ces nouvelles pièces a priori éparses constituent à l’arrivée un tableau vivant qu’on aurait tort de picorer dans le désordre. La musique-puzzle d’Emilie Simon a ceci de diabolique : comme les sables mouvants, elle n’énonce jamais d’emblée son degré de profondeur. La voix mutine et acidulée pourrait continuer de laisser croire aux malentendants qu’ils tiennent ici une héritière de la France Gall yé-yé ? il y a pire comparaison ?, alors qu’en chemin, la démonstration est faite qu’Emilie possède plus de traits communs avec Herbert ou Matmos qu’avec l’ordinaire des lolitas electro-pop.
Son ballet des saisons, éminemment onirique, soigne à la fois le décor et le détail, parfaite alliance de l’écorce (terrestre) et de la sève (rêveuse) : le printemps risque d’être plus tourmenté que prévu.
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