Glaglagla, il fait froid dans la new-wave Hibernatus de ces pâles Anglais.
In This Light and on This Evening achève la mutation entamée par les quatre Anglais sur An End Has a Start, deuxième album funestement titré : on les a connus légataires de l’élégance misérable de Joy Division, on les retrouve en sosies défraîchis à en faire japper de plaisir Christophe Dechavanne. Adieu le romantisme anthracite, les refrains industrieux et les guitares industrielles de The Back Room, bonjour la grandiloquence corsetée, les mélodies châtiées et les claviers new-wavasse.
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Même Tom Smith, dont la voix de stentor des bas quartiers avait pourtant jeté un voile de majesté crépusculaire sur l’année 2005, fait trop souvent sien le maniérisme d’un animateur de karaoké vampirique. Pillage de tombeau oblige, on noircit le tableau. Pourtant, des pulsations kraftwerkiennes du morceau éponyme à la mélancolie grouillante de The Boxer en passant par la flamboyance de Bricks & Mortar, le groupe aligne quelques (trop rares) solides arguments en faveur de ce virage synthétique. Le plus convaincant étant ce bel artwork évocateur des années Factory. On ne se refait pas.
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