Rubrique hebdomadaire des spectacles à ne pas manquer du 30 mars au 5 avril
Le festival Terre de Paroles fait sa mue pour sa 5e édition et déploie dans 24 communes son art de tisser des liens entre littérature contemporaine et arts vivants (du 29 mars au 1er mai). Plus de deux cents rendez-vous sont au programme de cette 5e édition partagée en 4 chapitres thématiques – Intimités, Odyssées, Imaginaires numériques et Renaissances – sous forme de spectacles, bien sûr, de lectures, évidemment, mais aussi de performances, rencontres et ateliers. Après un lancement en fanfare à Eu avec le spectacle Reality de Daria Deflorian et Antonio Tagliarini, la lecture d’Entre les lignes de Tiago Rodrigues avec l’acteur Tonan Quito, sur la préparation d’un nouveau spectacle qui oscille entre réalité et fiction, et une performance des ténèbres de et avec Pascal Quignard : Ballet de l’origine de la langue et de la littérature française, Terres de Paroles se poursuit à Dieppe les 30 et 31 mars. A voir le 30 mars, la création du spectacle de Paul Desveaux, Le Garçon du dernier rang de Juan Mayorga, un thriller psychologique qui inspira le film de François Ozon, Dans la maison.
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Remuer le passé n’est pas toujours gage de souvenirs heureux… C’est le principe de départ de la pièce de Harold Pinter, Old Times, mis en scène Benoit Girod au théâtre de l’Atelier (à partir du 29 mars). Un couple, Deeley (Emmanuel Salinger) et Kate (Marianne Denicourt) attendent l’arrivée d’Anna (Adèle Haenel), son amie de jeunesse. Vingt ans ont passé depuis leur dernière rencontre. Et d’ailleurs, que s’est-il passé à cette occasion ? Qui est vraiment Anna ? Une amie qui leur veut du bien ou le retour dérangeant de souvenirs qu’on croyait enterrés ?
Manifestation nomade, la carte blanche American Realness se déroule aux Subsistances de Lyon du 1er au 3 avril, au CND de Pantin du 7 au 9 avril et au Théâtre Garonne de Toulouse du 8 au 13 avril. Initié par Dance2016, un programme de coopération entre la France et les Etats-Unis, il nous offre le meilleur de la chorégraphie américaine en invitant le festival American Realness fondé et dirigé par Ben Pryor : « Depuis sa fondation, le festival s’est attelé à créer de l’espace pour le ‘marginal’. Le marginal social – comme les questions que posent le mouvement queer ou les gens de couleur – et le marginal artistique – les créations aux extrémités des champs d’investigations, celles que l’on peut nommer comme expérimentales ou en bordure du spectre. »
A Lyon, on retrouve Miguel Gutierrez, Dana Michel et Ligia Lewis que l’on retrouve ensuite au CND de Pantin avec Keyon Gaskin. A Toulouse, c’est Trajal Harrel qui sera aux côtés de Dana Michel et Ligia Lewis. Trajal Harrell qui s’offre à lui tout seul un focus en 9 spectacles programmés dans trois lieux, du 30 mars au 14 avril (CND Pantin, Palais de Tokyo et Théâtre Garonne de Toulouse). Show devant….
Autre festival, au théâtre du Rond-Point celui-là (du 4 au 16 avril) : Sans élastique – very important performances. Ou, pour le dire autrement : donner un aperçu de ce qui ne se fait pas, de ce qui ne se montre pas. Au menu : en ouverture, Norman le youtuber qui n’est pas que virtuel. Des conférences-performances avec Rudy Ricciotti, Pierre Cleitman, Julie Ferrier, Arthur Ribo et Etienne Klein. Des soirées cabarets confortants avec Giedré et Camille Boitel. Des soirées non-sens giratoires avec Grand Magasin et Jos Houben. Pour finir, deux soirées art brut de décoffrage avec Pierre Meunier, Charles Pennequin et Jean-François Pauvros, et une carte blanche à Olivier Martin-Salvan.
Une semaine en compagnie de Pippo Delbono aux Bouffes du Nord (du 29 mars au 2 avril) : Adesso voglio que musique et basta (“A présent je ne veux que musique et basta”). Il s’en explique : “J’ai toujours eu une relation assez importante avec la musique. Qui sait, peut-être à cause des souvenirs que j’ai en moi, de mon père qui jouait du violon et qui a dû arrêter soudainement à cause de son travail ; ou bien à cause de cette supposée descendance familiale de Nicolo Paganini ; sûrement aussi à cause des années passées à courir derrière les musiciens qui ont changé ma vie, de Frank Zappa à tant d’autres du rock, jusqu’à arriver à me jeter dans la musique d’autres peuples, et pour finir me rapprocher de l’art lyrique.”
Au final, c’est tout un programme sous forme de voyage musical que nous offre Pippo Delbono et le décline en trois spectacles : Amore e carne, Il Sangue et La Notte. Le premier, autobiographique, le second, à partir du mythe d’Œdipe et le dernier, sur un texte de Koltès, La Nuit juste avant les forêts.
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