Douzième album du pianiste surdoué, en trio dans un répertoire pop chamboulé.
Avant de se consacrer à plein temps au jazz, l’Américain Vijay Iyer s’est frotté à d’autres réalités : né en 1971 dans une famille d’émigrés indiens, il a appris le piano (dès l’âge de 6 ans) tout en poursuivant de brillantes études de maths/physique. Parrainé par Steve Coleman, avec qui il a enregistré plusieurs albums dans la deuxième moitié des années 90, Vijay Iyer sort Historicity, douzième album en tant que leader, premier en trio, qui consacre la rencontre d’un individu avec le flux de l’histoire.
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Ainsi, outre ses compositions personnelles, Iyer inclut dans l’album sa version du Big Brother de Stevie Wonder, une partition d’Andrew Hill, ou Galang, emblématique single de la Sri Lankaise M.I.A. Quant à sa visite de Somewhere (extrait du West Side Story de Leonard Bernstein), par-delà la destructuration du thème (et le conflit entre une section rythmique jazz et un clavier plus rêveur), on y relève un tableau parfaitement contemporain de ce que reste l’identité culturelle aux Etats-Unis. Le contrebassiste Stephan Crump et le batteur Marcus Gilmore participent de cette aventure des temps modernes. Les trois amis se fondent dans un ensemble rythmique qui leur permettra très bientôt de figurer aux côtés des plus grands. Pour Iyer, c’est déjà demain.
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