Signature du label de Cologne Kompakt, Gui Boratto est un pilier de l’electro. Le producteur brésilien jouera le 1er avril pour le concours Villa Schweppes BPM, qui passera au Stereolux à Nantes à la recherche de nouveaux talents en DJing. Rencontre. En partenariat avec la Villa Schweppes.
Vous êtes la tête d’affiche de la soirée nantaise du Villa Schweppes : content d’y participer ?
Oui, très heureux ! J’adore les tremplins, et encourager cette jeune génération honnête. Quand je dis honnête, je dis honnête dans son intégrité.
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Quelle sera l’ambiance de votre set ?
Je joue live, avec quelques machines. Un DJ doit être au courant de ce qui se passe, savoir chercher et trouver de nouveaux talents… Pour ma part, je joue mes compositions, ou les morceaux que j’ai produits, comme des remixes, et tous les titres que je maîtrise assez pour m’amuser en live. Je sais aussi que maintenant, les gens aiment écouter les morceaux d’anciens albums : à une époque, c’était plutôt les nouveaux… Je promets de ne pas les décevoir et de jouer les deux.
Vous êtes dans l’industrie musicale depuis longtemps : pensez-vous qu’il était plus facile de se lancer avant ?
J’ai grandi avec la musique, comme tout mélomane. Quand j’ai commencé à me pencher sur la programmation, ce n’était pas facile de faire de l’electro car l’équipement était très cher. En même temps, il n’y avait pas trop de compétition. Au Brésil, ça a toujours été très difficile de suivre une carrière musicale. J’ai essayé d’avoir un plan B avec l’architecture, qui était ma seconde passion. Au milieu de mon parcours, j’étais tellement plongé dans la musique que j’ai décidé d’y consacrer ma vie. Je gagnais même un peu d’argent, assez pour continuer. Parfois, je pense avoir eu de la chance, mais je suis sûr aussi d’avoir beaucoup travaillé pour y arriver.
Quelles sont les qualités d’un bon DJ ?
En plus d’une bonne culture et de bonnes références musicales, il doit savoir conclure son set, et avoir sa propre signature.
Quels conseils pouvez-vous donner aux jeunes DJ ?
Trois : travailler, travailler, travailler.
Quelles sont les erreurs les plus souvent commises par les jeunes DJ ?
Certaines erreurs sont tellement bienvenues que je ne peux pas
les blâmer. On doit pouvoir apprendre de nos erreurs, non ?
Vous êtes aussi producteur : vous préférez travailler en studio ou jouer live ?
Je suis un nerd des studios. C’est ce que je fais depuis maintenant vingt-neuf ans. D’un autre côté, je joue live depuis dix ans. J’aime composer, mais j’adore montrer mes nouvelles compositions au public.
Vous êtes signé chez Kompakt : est-ce que cela change quelque chose d’être soutenu par un label aussi important ?
Pas du tout. Je suis indépendant et libre de faire ce que je veux avec Kompakt, sans pression. J’ai vraiment l’impression de faire partie de la famille. Cela devrait tout le temps être comme ça.
Vous avez votre propre label, D.O.C. Records : comment choisissez-vous vos artistes ?
Il n’y a pas de méthodes ou d’équation. Je ne prends en compte que la musique, pas la géographie ou les tendances du moment. Je pense qu’il y a de bons morceaux dans tous les styles. Dans dix ou vingt ans, je veux être fier de ce que j’ai sorti.
Quels sont vos projets pour 2016 ?
Je viens de commencer à produire mon cinquième album, le deuxième d’Elekfantz et quelques remixes. Je travaille aussi sur la musique des Jeux olympiques, et je collabore avec Roberto Menescal et Marcos Valle, deux piliers de la bossa nova, sur un projet spécial pour D.O.C.
Gui Boratto sera en live, avec des guests, le premier avril au Stereolux (4 Boulevard Léon Bureau) à Nantes dans le cadre du Villa Schweppes BPM. Toutes les informations sur le site de la Villa Schweppes.
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