Vieux briscards et jeunes loups chinent les geeks. Qui aboiera le plus fort ?
Qu’a-t-il bien pu se passer en 2008 pour que The Cure et David Bowie rejoignent Facebook ? Si la question prête à sourire, l’enjeu qu’elle sous-tend est essentiel. La plateforme de Mark Zuckerberg, ainsi que Twitter, Instagram, Tumblr ou Pinterest, sont des réseaux sociaux mais aussi, et surtout, des réseaux économiques, avec des impacts directs sur les ventes d’albums d’un groupe. De la même manière qu’un passage au Grand Journal de Canal+ lui confère, le soir-même, presque la première place sur iTunes.
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Pourtant, si les jeunes groupes, de Granville aux Juveniles, nagent sans bouée dans une sphère qu’ils connaissent par coeur, le net se présente comme un territoire nouveau pour ceux qui n’ont pas grandi avec. Fin 2012, une légende du hard a tout de même franchi le pas : Lemmy Kilmister. Une manière pour le moustachu de Motörhead de rester connecté avec ses nouveaux fans et adeptes de la toile. Plus étonnant, IAM vient de développer une cybercommunauté. Le groupe construisait plutôt bien sa carrière sans la force de frappe du net, mais son nouveau label, Def Jam, a décidé d’accompagner la sortie de leur sixième album studio d’une vraie politique digitale.
Et ça marche : en trois mois, IAM cumule 170 000 fans sur Facebook. En plus d’y poster des photos de concerts ou d’organiser des concours, la nouvelle scène française se renouvelle. A Bordeaux, Odezenne a créé “Odezenne à la demande”. L’idée : publier des événements/concerts auxquels les internautes peuvent prévoir de “participer”, dans des villes où le groupe n’est pas programmé. Objectif : susciter l’intérêt des programmateurs. Une méthode novatrice et fructueuse : en quelques jours, le groupe a calé plusieurs dates, dont une à Lyon et deux à Lille. L’initiative pourrait faire des petits. Et inspirer les grands ?
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