My Latest Novel, soit mon dernier roman’? Assurément : un roman échevelé, exalté, qui mêlerait les lents tourments et les noirceurs d’un Thomas Hardy à la flamboyance, au romantisme d’un Lord Byron. Car ce roman-là, écrit au coin d’un feu écossais, semble strictement britannique, puisant ses racines dans les landes accidentées hantées par tout un […]
My Latest Novel, soit mon dernier roman’? Assurément : un roman échevelé, exalté, qui mêlerait les lents tourments et les noirceurs d’un Thomas Hardy à la flamboyance, au romantisme d’un Lord Byron. Car ce roman-là, écrit au coin d’un feu écossais, semble strictement britannique, puisant ses racines dans les landes accidentées hantées par tout un rock mélancolique, du jeune Bowie à Coldplay, de Belle And Sebastian au Beta Band’ La beauté de ces chansons effondrées mais solidement écrites, c’est de refuser la dictature du gris, drapant leur vague à l’âme d’atours exubérants, de mille détails et excentricités.
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Avec un luxe d’arrangements et d’instrumentations à tiroirs, ces chansons pourtant modestes à la base (une guitare folk, un chœur vagabond) gagnent une épaisseur et une ferveur rarement entendues depuis The Arcade Fire (le martial When We Were Wolves) ou Sufjan Stevens (Pretty in a Panic, The Reputation of Ross Francis). Du grandiose et ambitieux The Job Mr Kurtz Done à l’imparable single Sister Sneaker Sister Soul, ces entrelacs de voix, ces brumes de cordes, ces mélodies humblement épiques travaillent à l’installation résolue d’une fièvre qui agite ces dix chansons anormales : des pop-songs qui connaissent les reliefs soupe-au-lait du post-rock, la grâce bucolique du folk, la puissance affective de l’emo-rock et la grandiloquence du rock lyrique. Boredom Kill Another ( Encore une victime de l’ennui ) dit un de leurs titres ? comme si ces chansons imprévisibles et habitées pouvaient connaître la routine.
En concert Inrocks Indie Club le 16 mars à Paris, La Maroquinerie.
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