Jeune musicien électronique, Marst sera à l’affiche de la date rennaise du Villa Schweppes BPM 2016, le 26 mars au 1988 Live Club, en compagnie de Ben Klock. Rencontre avec ce Dj, dont l’éclectisme au goût de techno n’est plus à prouver. En partenariat avec la Villa Schweppes.
Heureux de jouer le 26 mars dans le cadre du Villa Schweppes BPM Contest ?
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Très heureux ! Quand on m’a proposé cette date, j’ai directement dit oui.
Vous jouez ce soir-là avec Ben Klock : est-ce un artiste que vous appréciez ?
J’ai déjà eu cette chance puisque je l’ai invité à Rouen il y a quelques mois dans le cadre de mes soirées Kontrol. J’apprécie son travail depuis ses premières sorties.
Quelle orientation avez-vous prévu de donner à votre set ce soir-là ?
C’est toujours un exercice d’improvisation totale. Après, je sais que Ben va forcément jouer assez techno dans l’esprit, donc je pense le suivre, puis je basculerai progressivement vers mon style, plus mélodique, groovy peut-être mais toujours avec un fond techno. J’ai toujours adoré et prôné l’éclectisme.
Ce n’est pas trop dur de conclure la soirée ? Quel est l’horaire que vous préférez ?
C’est parfois dur physiquement car je reste un humain, et j’ai forcément un coup de fatigue à un moment donné. Ce qui me fait tenir et assurer l’exercice est tout simplement ma passion et la chance pour moi d’être appelé pour jouer sur de tels événements. Concernant l’horaire que je préfère, j’aime autant clôturer qu’ouvrir une soirée… Je trouve ça génial de commencer doucement quand les portes d’un club ouvrent, que les gens entrent progressivement et de les faire peu à peu « monter en pression » pour atteindre le moment où tout va exploser. J’adore également jouer pendant 7, 8, 10 heures… C’est physiquement éprouvant mais ça donne tellement de liberté !
Un morceau que vous allez absolument passer ce soir-là ?
Je dirais que je ne me lasse pas du remix de Sleepless de Pan-Pot par Stephan Bodzin.
Quatre participants au concours BPM se joignent à cette programmation : auriez-vous des conseils à leur donner ?
Rester humble et être passionné. Persévérer quoi qu’il arrive. La route est longue mais si vous êtes sincères dans ce que vous faites alors la chance sera un jour au rendez-vous.
Quel est d’après vous le vrai plus qui fait la différence quand on est musicien électronique ?
La musicalité, la sincérité, la symbiose avec le public et encore une fois la passion. Il faut faire ressentir au public ce que l’on ressent soi-même, transmettre le frisson…
Vous êtes un jeune DJ : trouvez-vous qu’il est difficile de percer, ou de trouver des dates ?
C’est très compliqué en effet. Il faut avoir le temps de s’impliquer à fond, ne jamais lâcher l’affaire, parfois y aller au culot… Pour ma part je préfère préparer une carrière sur le long terme plutôt qu’une courte sur l’effet de buzz.
Vous avez d’abord privilégié l’acoustique : pourquoi avoir finalement choisi les platines ?
Mes parents m’ont fait commencer la batterie très tôt, j’en ai fait 15 ans et j’ai appris en autodidacte le piano, la guitare, la basse et le chant. J’ai aussi progressivement appris à écrire et composer. Mais à côté de cela j’avais mon grand cousin qui produisait de la techno dans les années 90’s et sortait quelques disques. Puis ça l’a lassé, il m’a alors donné tout son matériel. Il m’a aussi progressivement fait découvrir les bases de cette musique. Ce qui fait qu’à la suite des deux groupes que j’avais formé à l’époque, quand les musiciens sont tous partis dans d’autres villes, j’ai décidé de m’acheter mes premières platines vinyles et quelques disques électroniques, de m’entraîner à caler à la maison puis de démarcher les bars et clubs du coin.
Que pensez-vous actuellement de la scène française électronique ?
Elle est assez dense et il y en a pour tous les goûts. De Rone à Traumer, d’Agoria à Fakear, de Bambounou à Rodriguez Jr… Il y en a vraiment pour tout le monde et ces artistes s’exportent toujours aussi bien.
Quelle est pour vous la figure majeure ?
Une seule réponse : Laurent Garnier depuis plus de 25 ans.
Et les révélations de demain ?
Madben, Yann Lean, Oniris, Eggo, et sans doute beaucoup d’autres…
Quel est pour vous la ville française qui bouge le plus au niveau de sa scène électronique ?
Paris est devenue complètement dingue grâce à ses acteurs comme Concrète/Weather, Peacock, We Love Art, CocoBeach, Mercredi Production. Ils ont vraiment permis une démocratisation de cette scène hors des clubs. En club classique, je reste fidèle au Rex qui reste pour moi LE club historique français.
Quels sont vos projets pour 2016 ?
Je vais sortir mon premier disque vinyle, « Nanga EP », chez A-Traction. Pendant deux mois, je me suis enfermé dans mon home-studio et j’ai composé environ 60 nouveaux morceaux, allant du Trip-Hop à la Techno. Je pense que quelques-uns vont permettre des sorties intéressantes sur des labels clés. Enfin, je penche sur la réalisation studio de mon premier long format, un album qui sera conçu sur des bases électroniques mais dans lequel j’incorporerai de l’acoustique et des cordes, et qui sera probablement accompagné d’un live. Affaire à suivre.
Le site de Marst, qui sera le 26 mars 2016 en compagnie de Ben Klock et des participants du concours, à l’affiche de la soirée nantaise du Villa Schweppes BPM au 1988 Live Club. Toutes les informations sur le site de la Villa Schweppes.
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