Pour ces Australiens, c’est metal 70’s tous les jours, même au petit déj.
Wolfmother a muté de “power trio” à quatuor barbu et chevelu, ce qui les fait tanguer plus encore du côté de Led Zep. Mais il n’y a pas que Led Zep à être ici honoré : le traumatisme causé par l’écoute répétée des riffs d’airain de Black Sabbath perdure, de même que les échappées en solo de Deep Purple. Mais en filigrane, c’est la présence des Beatles qui adoucit la note sur les harmonies d’In the Morning ou Pilgrim. Et 10 000 Feet, l’apaisé Caroline ou Eyes Open amènent une once de nuance dans ce Lego néostoner où, en sus de guitares vintage multicouches, la basse ronfle agréablement. C’est en tout cas avec amour mais aussi raison gardée que Wolfmother fleurit les tombes des grands anciens. Mieux dégrossi que son prédécesseur, le dense Cosmic Egg, mûri après bien des péripéties, porte bien son nom – symbole de renaissance après le chaos. Et pour du binaire, sa texture est particulièrement riche, genre six oeufs frais au kilo. Cosmiques par-dessus le marché.
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