Résumer une année en 50 disques n’est pas quelque chose de simple. La rédaction des Inrocks s’est pourtant pliée à sa tâche annuelle avec professionnalisme, évitant les crêpages de chignons et autres cassages de lunettes inhérents à ce genre d’exercice. Découvrez, en deux parties, cette sélection – très arbitraire ? des cinquante souvenirs musicaux les plus enthousiasmants de l’année? Première partie !
Pour découvrir la sélection de chaque rédacteur, rendez-vous sur la page Les Meilleurs Disques.
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01> The Arcade Fire – Funeral (Merge/Rough Trade/Pias) |
Devenu un véritable objet de culte, Funeral, premier album des Montréalais de The Arcade Fire, est un disque habité, prodigieux montage de rock, de pop baroque et de psychédélisme.
02> Sufjan Stevens – Come On Feel the Illinoise (Rough Trade/Pias) |
Lancé dans un projet siphonné et encyclopédique (un album par Etat), Sufjan Stevens, marchant sur les traces des grands ancêtres américains, signe une superbe fresque musicale.
03> Gorillaz – Demon Days (Parlophone/EMI) |
Avec un second album complexe et ambitieux, Gorillaz ? projet solo de Damon Albarn, leader de Blur ?, explore de nouvelles contrées nomades, entre pop, hip-hop et trouvailles electro.
04> Franz Ferdinand – You Could Have It So Much Better (Domino/Pias) |
Redoutable machine à tubes, le quatuor écossais passe haut la main l’épreuve du second album, et gagne en épaisseur avec des ballades et un songwriting de grande classe.
05> LCD Soundsystem – LCD Soundsystem (DFA/Labels) |
Imaginé par James Murphy, bidouilleur et fou de musique, un alliage hypnotique et irrésistible de punk-rock et de techno.
06> Bloc Party – Silent Alarm (Wichita/V2) |
Un premier album détonant qui, toutes références bues, part à la conquête de la pop moderne, sans complexe et à bloc.
07> Antony and the Johnsons – I Am a Bird Now |
Le crooner androgyne Antony brise les c’urs sur un album sentimental mais sans pathos. De l’eau de rose empoisonnée.
08> Camille – Le Fil (Virgin/EMI) |
Une révélation : un disque habité, entièrement basé sur la voix, et qui ne ressemble à rien de connu dans l’Hexagone.
09> Kanye West – Late Registration (Roc-A-Fella/Universal) |
Avec ce deuxième album, le producteur et rappeur américain élimine toute concurrence avec une facilité déconcertante.
10> Queens of the Stone Age – Lullabies to Paralyze (Polydor/Universal) |
Un album foudroyant et foudroyé où Josh Homme explore le rock dans une fascinante odyssée cosmique.
11> M.I.A. – Arular (XL/Beggars/Naïve) |
Le premier album fascinant, politique et groovy d’une jeune Londonienne d’origine sri-lankaise, qui, avec tambours mais sans trompettes, à voix nue, embrase et envoûte.
12> vitalic – Ok Cowboy (Citizen/Pias) |
Après avoir trimballé sa musique castagneuse sur les dance-floors, le discret Dijonnais sort un premier album intransigeant et implacable, à la hauteur de ses sets. Sauvage.
13> Gravenhurst – Fires in distant buildings (Warp/Pias) |
Avec ce second album, Gravenhurst signe un chef-d’ uvre de rock atmosphérique et mélancolique, à la violence rentrée mais communicative.
14> The Rakes – Capture/Release (V2) |
Nouveaux chouchous de la scène punk-rock anglaise, les Londoniens déboulent avec un premier album plein de singles furieux et de groove contagieux.
15> Animal Collective – Feels (Fatcat/Pias) |
Avec Feels, Animal Collective réinvente le psychédélisme, poussant l’expérience sonore jusqu’aux limites de la conscience.
16> Devendra Banhart – Cripple Crow (XL/Beggars) |
Avec le brillant et bigarré Cripple Crow, Devendra Banhart redéfinit les canons de la musique folk en toute décontraction.
17> CocoRosie – Noah’s Ark (Touch & Go/Pias) |
Avec leur deuxième album, les deux s’urs au folk azimuté inventent une musique poétique et universelle, bonne pour les enfants et indispensable aux parents.
18> Katerine – Robots après tout (Barclay/Universal) |
Poursuivant la chronique de ses obsessions, Katerine livre un album poil à gratter, groovy et absurde, qui fait rire mais de plus en plus jaune ? jusqu’au noir.
19> Vashti Bunyan – Lookaftering (Fat Cat/Pias) |
Trente-cinq minutes de grâce absolue, qui mettent un terme à trente-cinq années de silence forcé de la songwriter anglaise.
20> The White Stripes – Get Behind Me Satan (Beggars/Naïve) |
Culot insensé ou caprice inconscient, les White Stripes délaissent électricité et batterie pour des rythmes primitifs.
21> Andrew Bird – The Mysterious Production of Eggs (Fargo/Naïve) |
Repéré l’an passé avec Weather Systems, le songwriter Andrew Bird, pilier de la scène folk-rock de Chicago, explose avec le palpitant et aérien The Mysterious Production of Eggs.
22> The Game – The Documentary (G-Unit/Polydor/Universal) |
Gansta-rap, pas mort ! Sur les brisées de NWA, Jayceon Taylor, aka The Game, déboule de Compton, ghetto chaud de L.A., avec un premier album fracassant, tout en morgue et en verbe sec.
23> Wolf Parade- Apologize to the queen mary (Sub Pop/Pias) |
En provenance de Montréal, de la pop enragée, extatique et grandiose, portée par un chanteur entre Beck et Bowie.
24> Earth – Hex: or printing in the infernal method (Southern Lord/Differ-Ant) |
Après des années de silence, Earth, séminal groupe américain, revient d’outre-grunge avec un album de rock épique et glaçant.
25> The Organ – Grab that gun (Mint Records/Talitres/Discograph) |
Le premier album des Canadiennes de The Organ convoque pêle-mêle les Smiths, The Cure ou New Order. Mélancolique, mais enlevé et diablement efficace.
Pour découvrir la sélection de chaque rédacteur, rendez-vous sur la page Les Meilleurs Disques.
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