Le New-Yorkais Austin Lee propose une expo “photoshopée” à Paris.
Les effets de contamination qui prévalent dans la grande exposition Carambolages, actuellement au Grand Palais, sont aussi à l’œuvre chez le peintre Austin Lee, présenté à la New Galerie, à Paris.
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Pour preuve, l’impression de “déjà-vu” qui saisit le spectateur lorsqu’il découvre pour la première fois les toiles sprayées et ouatées de ce New-Yorkais né en 1983. S’y mélangent les floutés artistiques de Photoshop, l’esthétique vaporeuse du street art, les contours tremblés du dessin sur tablette et l’anatomie difforme de l’imagerie médicale.
Ce qui semble étonnamment familier dans les peintures de Lee, ce ne sont pas tant les motifs, souvent des visages et corps boursouflés, nez et bouches cartoonesques, silhouettes mal dégrossies qui forcent l’empathie, que les registres de représentation auxquels ses toiles empruntent.
La boucle est bouclée
Ainsi, par un drôle de renversement, les peintures d’Austin Lee imitent régulièrement les effets “gomme magique” ou “pinceau mélangeur” de Photoshop. Quand on sait que le logiciel de retouche d’image repose sur des effets de faux-semblants, de trucages et d’imitation dans une transposition numérique des techniques traditionnelles, la boucle est bouclée.
“Les toiles ont commencé comme des esquisses, petites et rapides, que j’ai réalisées sans ordinateur, et dont les visages anxieux ont émergé de la peinture. J’ai fait des allers et retours entre l’utilisation de la technologie numérique et le travail à partir de matériaux concrets, à la recherche d’un équilibre entre les deux”, confirme l’artiste.
Anxiety jusqu’au 2 avril à la New Galerie, Paris IIIe, newgalerie.com
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