Débranché du hardcore, le folk furieux d’un Anglais en or.
Avec son premier single Campfire Punkrock, cet Anglais défroqué de l’électricité inventait des chansons à entonner le poing levé et entre gens de bonne compagnie. Plus ambiteux que ses deux prédécesseurs, Poetry of the Deed marque la première incursion aux Etats-Unis de celui qui, à la tête de Million Dead, fit entrer le hardcore britannique dans le XXIe siècle, avant de troquer des watts contre un horizon tout neuf. Turner n’est plus seulement un songwriter fécond, il est redevenu le capitaine d’un collectif de plus en plus soudé. A tel point qu’entre ses prédispositions au storytelling et son intérêt grandissant pour les claviers, on a parfois l’impression d’écouter The Hold Steady au retour d’une cure d’hydratants anti-âge et de yaourts Weight Watchers. Pas de chance pour Craig Finn et sa bande, la réalité ne tarde jamais à reprendre ses droits : cela fait un bout de temps qu’ils n’ont pas collé de si près aux pas de Bruce Springsteen (The Fastest Way Back Home), goûté aux plaisirs simples de l’écriture d’une ballade spontanée de la trempe de Dan’s Song ou composé de manifestes aussi salutaires que Try This at Home, fantastique chevauchée country-punk sous le signe du bricolage.
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