Mélange défoncé de genres et de continents, le ragoût épicé d’un Américain.
Loins des élégances new-yorkaises où, des Talking Heads à Vampire Weekend, on a accueilli l’afrobeat avec tous les honneurs, le savoir-vivre et les tapis rouge, l’illuminé Jookabox le reçoit avec rudesse dans son Indiana : sandwiches au chevreuil braconné et verres en plastique de Moonshine des montagnes accompagnent une poignée de chansons hirsutes mais funky.
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Ailleurs, ce furieux sait aussi parfaitement se souvenir de ses rêves et de leurs BO torsadées, évoquant alors le meilleur de Passion Pit (East Side Bangs/East Side Fade).
Le plus souvent crade, et divorcé des velléités hip-hop qui l’agitaient quand il s’appelait encore Grampall Jookabox, l’Américain est ainsi un juke-box d’Amérique déclassé, délaissé, défoncé : son psychédélisme s’arsouille en guenilles, crache et rote, à la Ween, sur ce troisième album qui fait plus tituber que danser. Fascinant.
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