Les adieux glorieux des marionnettes les plus cinglées du hip-hop.
Rongés par les querelles intestines et affaiblis par l’imperméabilité du genre humain à leur message, les Puppetmastaz se séparent. Faut-il en être meurtri ? Ce n’est pas dit, The Break up démontrant que le suicide, comme le crime, peut être presque parfait : en abattant la carte de l’individualisme, les rois du “ganstoy rap” se sont ôté un poids, celui du collectif, lequel faisait régulièrement glisser leurs productions de labringue vers la cacophonie. Et ce testament de déployer en une douzaine de titres l’incroyable éventail de styles que la troupe berlinoise fit sienne il y a treize ans : r’n’b en seize couleurs (Cliché), ragga sous amphés conjurant une course-poursuite made in Hanna-Barbera (Poetry in Motion), techno d’obédience Alec Empire (Late Night Moloko), abstract cinématographique (Snugglesthe Beat Makin’ Bunny), electro hip-hop loquace singeant la perfide Albion de The Streets (Tamiflu)…
{"type":"Pave-Haut2-Desktop"}
Irrésistible bien que démonstratif, l’album clôt en détail et en beauté la croisadede ce Muppet Show décadent.On attend d’oreille fermeles rebonds.
{"type":"Banniere-Basse"}