Raoul Ruiz l’a filmé enfant, Doillon a fixé son adolescence, Rohmer ses 20 ans, et aujourd’hui François Ozon fait de lui dans Le temps qui reste le parfait modèle du trentenaire citadin. Ces instantanés de cinéastes, Melvil Poupaud les double depuis l’âge de 9 ans de ses propres divagations en vidéo. Portrait d’un garçon hanté par les images.
Melvil Poupaud est un enfant du cinéma. Un enfant-cinéma même. Sa mère, Chantal Poupaud (productrice de la mythique série d’Arte « Tous les garçons et les filles de leur âge », comprenant des films splendides de Téchiné, Claire Denis, Patricia Mazuy), était attachée de presse de Raoul Ruiz et le cinéaste chilien l’a fait débuter à 9 ans dans La Ville des pirates. Dans trois films de Ruiz des années 80, Melvil Poupaud incarne une sorte d’ange exterminateur en culottes courtes, visage d’ange, mental de psychopathe, et se hisse parmi les plus belles (et les plus terrorisantes) images de l’enfance inventées par le cinéma. Mais le plus beau est que ce petit garçon, rentré à la maison, faisait aussi des films dans sa chambre avec sa caméra vidéo, où il reproduisait les figures ruiziennes en les télescopant avec les codes des films qu’il dévorait à la télé. Ces films d’enfant, édités au printemps dernier en DVD, forment un document précieux sur l’imaginaire enfantin et la fixation cinéphile saisie à sa racine.
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Ensuite, Melvil a grandi, est devenu un des comédiens les plus gracieux et attachants du cinéma français (chez Doillon, Rohmer, Dubroux), jusqu’au Temps qui reste, le nouveau film de François Ozon, dans lequel il interprète un photographe atteint d’un cancer. Ce passé d’enfant vidéaste, Ozon l’intègre dans son film, en montant des images tournées par Poupaud vingt ans plus tôt en guise de flash-backs. Devenu adulte, le comédien est toujours cerné par son enfance, ce temps qui reste toujours. Parcours d’un jeune homme d’un peu plus de 30 ans, qui a déjà traversé vingt ans de cinéma.
ENTRETIEN > Le cinéma t’était déjà très familier à 9 ans ?
Melvil Poupaud Oui, par ma mère, qui était attachée de presse. Le premier film dont elle s’est occupée était India Song (1975). Ensuite elle a fait les suivants, Le Camion, etc. Donc j’ai bien connu Duras. Ma mère s’est aussi occupée des premiers Wenders, des premiers Jacquot. Elle a toujours été entourée par des gens de cinéma, plutôt les plus étranges. Maria Schneider ou Tina Aumont vivaient plus ou moins à la maison. Alain Pacadis venait souvent, dans des états pas possibles. Ma mère s’occupait aussi d’un groupe de travestis, Les Mirabelles. Je dormais dans leur loge. Je me souviens aussi d’avoir vu Jacques Lacan plusieurs fois, à 4 ou 5 ans, parce que ma mère lui avait demandé d’écrire sur les films de Benoît Jacquot. Je me souviens de son vieux cigare pourri et de sa voix. Duras faisait la bouffe comme une malade, elle me faisait des grands plats de spaghettis dans sa maison en Normandie.
Comment es-tu devenu acteur ?
Ma mère faisait la presse du Territoire, le film de Raoul Ruiz. A l’époque, je la suivais partout, elle m’emmenait à ses rendez-vous de travail, je faisais mes devoirs n’importe où. Je l’ai accompagnée à la conférence de presse du Territoire. J’avais 9 ans. Ruiz raconte que tous les journalistes s’étaient endormis les uns après les autres évidemment, c’est devenu une histoire ruizienne et à la fin il ne restait plus qu’un enfant dressé, moi, qui écoutait avec attention son discours au milieu d’un parterre de journalistes pris d’un subit coma. Ça l’avait amusé que je l’écoute jusqu’au bout, et il cherchait un enfant avec un visage très doux pour incarner le mal absolu dans son film suivant, La Ville des pirates (1984).
Comment se sont passés les trois tournages que tu as enchaînés enfant avec Raoul Ruiz, La Ville des pirates (1984), L’Eveillé du pont de l’Alma (1985) et L’Ile au trésor (1986) ?
J’avais vraiment l’impression d’être dans un roman de Stevenson. Le film parlait de pirates, Paulo Branco, le producteur, avait une gueule de pirate, Ruiz était le capitaine. Je ne comprenais rien à ce que racontait l’histoire, il n’y avait pas de scénario. En plus, j’avais le rôle d’un enfant psychopathe, je tuais plein de gens. Mon troisième film avec Ruiz, L’Ile au trésor, était vraiment dément. On tournait au Sénégal, Jean-Pierre Léaud pétait les plombs, il y avait Sheila, Martin Landau… Lou Castel traînait la patte parce qu’il avait la goutte, j’avais l’impression qu’il allait mourir. Je me promenais avec un petit singe, qu’on a abattu parce qu’il avait la rage. Il y a eu des morts sur le tournage. C’était une aventure dingue pour un enfant. Je suis très reconnaissant à ma mère de m’avoir laissé partir seul à l’étranger jouer le rôle d’un enfant qui tranchait des gorges avec des gens quand même assez barges. Elle sentait qu’au fond ça ne me traumatisait pas vraiment, que j’étais quand même assez stable. Je tournais pendant les vacances. Après, quand je suis revenu à l’école, tout me semblait très ennuyeux. J’ai eu l’impression d’avoir une vie parallèle qui me tenait plus à c’ur que ma vie normale. J’étais de toute façon un enfant assez taciturne. Après le tournage de La Ville des pirates, j’ai acheté une caméra vidéo avec mon salaire et j’ai commencé à tourner des petits films dans ma chambre.
Quand on voit Johnny Mac, le petit film que tu as réalisé à 9 ans, on a l’impression que c’est déjà un film de cinéphile, que tu as vu des films classiques américains…
Oui, j’ai été éduqué par le Cinéma de minuit. C’est pour ça que j’ai demandé à Patrick Brion de faire les voix de ces films sur mon DVD. Ma mère a acheté un magnétoscope à la mort d’Elvis, parce que mon frère s’est mis à l’adorer et voulait qu’elle enregistre Viva Las Vegas. Du coup, on s’est mis à enregistrer beaucoup de films. J’étais fasciné par l’univers du film noir, le noir et blanc, les vieilles machines à écrire. Après avoir vu Play Misty for Me d’Eastwood (1972), j’en ai fait une sorte de remake dans lequel je faisais une nana psychopathe. Je ne l’ai pas monté dans mon DVD parce que des plans ont été bousillés. Moi, j’étais très maniaque et je gardais toutes mes VHS précieusement, mais des fois, dans le speed, mon frère les effaçait pour enregistrer un concert.
Tu montrais tes films à ta mère et ton frère ?
Non, jamais. Pour moi c’était juste un jeu, comme se déguiser en Zorro ou faire des puzzles. C’était un truc solitaire. Je regardais mes films tout le temps, mais seul. J’étais obsédé par le montage. Je filmais mes films passant sur la télé et je faisais du montage par écran interposé. J’étais assez branché technique. Je regardais quelles caméras sortaient. Comme je faisais des films comme acteur, j’avais de l’argent et j’achetais plein d’appareils pour tourner.
Pourquoi tu ne filmais que toi et pas ton entourage ?
J’ai essayé de filmer mes copains, mais je ne les trouvais pas assez sérieux. Ils faisaient les cons. Moi qui sortais des tournages de Ruiz, je voulais être pro, et j’avais l’impression que tout seul j’arriverais mieux à mes fins. J’ai toujours continué ensuite. Je faisais des remakes des films que je voyais au cinéma : La Mouche, La Guerre des étoiles, puis les films de Doillon…
Pourquoi ensuite n’es-tu pas devenu cinéaste de façon plus professionnalisée ?
J’ai essayé. A 20 ans, j’ai fait un court métrage en pellicule, Boulevard Mac-Donald. J’ai écrit un scénario, trouvé de l’argent, dirigé une équipe… Mais tout ça m’a paru très lourd, trop compliqué, trop institutionnel. Ce que j’aimais bien dans la vidéo, c’était que ça allait vite, j’avais l’impression de m’exprimer de façon plus spontanée, plus directe.
Aujourd’hui, la poursuite de cette uvre de vidéaste, commencée il y a vingt ans, c’est devenu central pour toi ? A égalité avec ton travail d’acteur ?
Oui, même si je vois les limites de mon dispositif et que je vais vite en avoir marre de tout faire tout seul. Mais j’ai toujours le sentiment que ça me soulage, que je me libère d’un poids en faisant ces films-là.
Comment t’es-tu rapproché du milieu de l’art contemporain ?
J’ai rencontré Charles de Meaux, le réalisateur de Shimkent Hotel, dans lequel je jouais (et aussi le responsable de la structure Anna Sanders Films qui produit le réalisateur thaïlandais Apichatpong Weerasethakul et les films d’artistes contemporains comme Philippe Parreno, Dominique Gonzalez-Foerster… ndlr). Il a un peu désacralisé l’image de l’artiste que j’avais construite sur un modèle très romantique en étant petit. J’ai rencontré Parreno, Doug Aitken, Pierre Huyghe… On a d’ailleurs fait un voyage ensemble en Islande cet été, à l’occasion d’un séminaire initié par Hans-Ulrich Olbrist. Il y avait aussi Matthew Barney, Björk, Carsten Höller. Robbe-Grillet était l’invité spécial. On a fait du trekking, on a traversé toute l’Islande en 4X4, en faisant du camping. Il faisait moins 5. Olbrist avait peur que Robbe-Grillet ne soit pas assez couvert, on dormait tous dans des dortoirs. On voyait des films, on discutait, on jouait au foot. C’était un voyage de folie. Moi, ça me fait du bien de voir d’autres gens que ceux du cinéma. Le milieu de l’art contemporain a un point de vue sur le cinéma qui est plus tordu, plus novateur.
Après tes films d’enfant avec Ruiz, tu tournes adolescent avec Doillon, dans La Fille de quinze ans.
Oui. Avec Ruiz c’étaient des vacances. Avec Doillon, j’ai commencé à envisager un tournage comme un travail. J’ai passé un casting, fait des essais, appris un texte… Je savais depuis Ruiz que je voulais devenir comédien. Et j’ai très vite compris aussi que comédien était un métier perturbant, qu’on pouvait développer des sentiments douloureux comme la frustration ou la jalousie. J’avais peur de grandir, ou que Ruiz choisisse un autre enfant. Je me suis toujours préparé à morfler. Sur La Fille de quinze ans, j’ai rencontré Judith Godrèche, qui m’impressionnait parce qu’elle était très cultivée pour son âge, très branchée poésie. A l’arrivée, j’ai été nommé aux césars, Doillon était content, ça m’a encouragé à continuer. J’ai tourné le rôle du frère dans L’Amant de Jean-Jacques Annaud. Le rôle n’était pas intéressant, mais le voyage était bien. Puis j’ai fait un film que personne n’a vu, Archipel de Pierre Granier-Deferre, avec Michel Piccoli et, à 19 ans, Les gens normaux n’ont rien d’exceptionnel de Laurence Ferreira Barbosa.
T’es-tu senti contemporain du renouveau du cinéma d’auteur français dans les années 90 ?
Non, pas vraiment. A part le film de Laurence Ferreira Barbosa, je n’ai pas tellement tourné avec les jeunes cinéastes de cette génération. Ou assez tard, par exemple avec Noémie Lvovsky (Les Sentiments, 2003). C’est plutot Mathieu Amalric l’acteur qui a accompagné cette génération. C’est vrai que dans Trois vies et une seule mort, Ruiz filme Chiara Mastroianni et moi comme une caricature de jeune couple de film d’auteur français. On a d’ailleurs l’air de vrais glands et c’est très drôle. Mais je crois a posteriori que j’ai fait des films plus zarbi que le cinéma d’auteur français typique. Il y a eu Ruiz, puis Danièle Dubroux (Le Journal du séducteur, Eros Thérapie) qui a aussi un univers très décalé.
Pourquoi Rohmer a-t-il pensé à toi pour Conte d’été ?
J’avais rencontré Arielle Dombasle sur Fado mineur et majeur (Ruiz, 1995) et elle a parlé de moi à Rohmer, parce qu’il cherchait un garçon de 20 ans. Je crois que le fait que je fasse de la musique convenait au personnage. Je l’ai rencontré dans son petit bureau, il me jouait du piano et moi j’essayais de déchiffrer à la guitare. Il trouvait que je parlais trop dans ma barbe. Alors il allumait la radio, partait dans sa cuisine et me criait : « Dites le texte, Melvil. » J’étais obligé de gueuler pour qu’il m’entende. Il me préparait des gâteaux, des thés… C’est un film qui a fait un peu bouger mon image. Je paraissais moins sombre, ténébreux, plus souriant. Et puis j’ai eu l’impression de ne pas faire seulement un film, mais de participer au cinéma en général. Il est tellement précis, il maîtrise tellement tout, et attend en même temps d’être surpris… Françoise Etchegaray, l’assistante de Rohmer, a fait un documentaire passionnant sur Conte d’été. On voit Rohmer qui fait son clap, qui pousse le travelling, qui essaye le micro HF en récitant des poèmes de Rimbaud. Il a un côté Buster Keaton à l’écran, c’est vraiment fascinant.
C’est quoi ton univers musical ?
J’ai jamais vraiment écouté The Clash, les Smiths, tout ça… Je suis venu trop tard. J’ai suivi mon frère, qui était très hard. Donc j’ai beaucoup écouté AC/DC, Hendrix, Elvis, Cochran… Des trucs anciens. J’ai raté Nirvana, parce que leur look grunge, leurs chemises à carreaux, leurs cheveux m’énervaient. Je n’ai été sensible à leurs textes que plus tard. Le rock contemporain m’intéressait assez peu. AC/DC est toujours mon groupe préféré. Mais je n’ai jamais eu le look hard. Mon frère, Yarol, lui, a eu tous les looks. J’ai commencé la musique après le tournage du Ruiz, à 10 ans. Ma mère sortait avec le batteur de Trust, puis le guitariste de Shakin’ Street, un des rares groupes de hard français. Donc il y avait toujours des chevelus, des hardos, à la maison. Mon frère s’est mis à la gratte. Alors, avec la thune du film de Ruiz, j’ai acheté une batterie en plus de ma caméra, et on jouait des morceaux de Scorpions. Après il est devenu guitariste de FFF, et moi je faisais un peu de musique dans mon coin. J’ai enregistré plein de maquettes, dont certaines ont été prises par Laurence Ferreira Barbosa pour Les gens normaux… Ensuite, l’éditeur de FFF a écouté ce que j’ai composé avec Yarol et on a formé Mud. On a sorti deux albums, et sur le second on a vraiment fait n’importe quoi. Après j’ai enregistré un album seul, plus sérieusement. Mais j’aurais peut-être pas dû. La musique me demande trop de travail et le travail se sent. Je suis mauvais pour écrire des paroles, j’ai mis trop de temps, je me suis un peu perdu moi-même.
Comme on te connaît depuis très longtemps, est-ce que tu as eu le sentiment qu’on avait du mal à t’imaginer dans des rôles d’adulte ?
Oui, depuis que j’ai 9 ans, on m’a toujours dit « T’es entre deux âges ». C’est une phrase type d’agent. Mais c’est vrai que dans une relation je recherche toujours un peu la place de l’enfant. Je n’aime pas dominer… Enfin ça dépend des situations (rires). Mais disons que j’aime bien être tiré vers le haut par quelqu’un, admirer. J’ai ça aujourd’hui avec Charles de Meaux, François Ozon, et puis avec mon grand frère bien sûr. Je suis assez reconnaissant à Noémie Lvovsky d’avoir pensé à moi dans Les Sentiments pour un rôle qui aurait pu être joué par un mec plus âgé. C’est la première fois que je portais un costard et une cravate à l’écran.
Avec qui aimerais-tu tourner aujourd’hui ?
Leos Carax. Quand je vois ses films, il y a toujours un moment où je sature, mais avec le temps ça prend du poids. Il tourne de vrais plans, qui restent de façon forte en mémoire. J’ai été très impressionné par Rois et reine d’Arnaud Desplechin. J’aime beaucoup aussi Wild Side de Sébastien Lifshitz. Et aussi les films de Bertrand Bonello. Mais pour tourner un film, je n’ai pas forcément besoin de voir les films du cinéaste. Il y a un niveau de cinéma qui passe dans la rencontre, l’échange d’idées avec le cinéaste, et ce qu’on pense des films déjà faits n’est pas si important. Mon idole absolue, c’est Pedro Costa. Dans la chambre de Wanda a été un choc de cinéma total. Et même au-delà du cinéma.
Pourquoi ?
Dans le rapport à la réalité. C’est la question qui m’intéresse le plus. Pas le réalisme, mais la possibilité de saisir par la vidéo la réalité comme matière, la confronter à un récit. Réussir à appréhender la réalité comme un film, c’est l’enjeu qui me passionne.
Tu as eu des idoles acteurs ?
Oui, quand j’étais petit j’étais obsédé par Marlon Brando. J’ai eu ensuite la chance de connaître Mastroianni, qui était d’une légèreté, d’une élégance extraordinaires. Il m’a fait visiter Cinecittà, quand les studios étaient au creux de la vague, bien avant le tournage de Gangs of New York. C’était peuplé de vieilles personnes, il y avait un vieux balayeur qui disait « Ciao Marcello » dans des décors calamiteux. On se serait cru dans un Fellini, qu’il m’a d’ailleurs présenté à la terrasse d’un restau. Pour moi, tout ça était tellement magique que j’ai un peu de mal quand le cinéma redevient juste un boulot.
La rencontre avec François Ozon s’est passée comment ?
J’ai toujours été intéressé par son travail. J’aime bien sa façon de ne pas être un auteur dans le sens « jeune cinéma français des années 90 ». Il est plus conceptuel que ça, plus tordu. Et son parcours est plus expérimental, plus intéressant que ses films jugés un par un. Et puis il a une maîtrise du système du cinéma assez sidérante, jusqu’à la sortie des films. Il décide de tout. Il m’a contacté en me parlant de l’histoire du Temps qui reste. Il avait vu mes films, et je crois que l’idée de les utiliser l’a séduit.
Tu n’avais jamais joué un personnage homosexuel ?
De façon refoulée dans un film de Paolo Rocha, La Racine du c’ur. Mais je n’ai pas cherché à jouer l’homosexualité du personnage. Je me suis pas posé la question de savoir si on croyait ou pas à la relation physique avec l’autre garçon. C’était naturel pour moi. J’avais davantage peur que ça ne marche pas sur la maladie. J’ai perdu beaucoup de poids. Comme il n’y a pas dans le film de moments où il se soigne, la seule façon de rendre tangible la maladie était la maigreur.
Quel sera ton prochain film ?
Je pense tourner en avril le film de Zoe Cassavetes en anglais. La fille est très sympa, j’espère qu’elle a du talent. ||
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