Togetherness n’a parfois l’air de rien et c’est justement ce qui la rend précieuse. En avant pour la saison 2.
L’art de la banalité est l’un des plus difficiles à maîtriser, surtout pour associer au mot une majesté qui l’éloigne de sa connotation négative. Devant Togetherness, difficile de ne pas constater l’extrême simplicité de ce qui est raconté : les histoires quotidiennes, sentimentales et/ou professionnelles d’un groupe d’amis, trentenaires tardifs et jeunes quadras…
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La première saison avait donné le ton de semi-comédie où la signature douce-amère des frères Duplass, Mark et Jay, s’imposait plan après plan. Ces deux-là viennent du cinéma indépendant le plus détaché des contingences de l’industrie, ils ont naturellement transposé leur méthode artisanale vers la fabrication de cette série HBO.
“Laisser ces gens rester eux-mêmes, totalement et désespérément…”
Portant sa bienveillance et sa sensibilité en bandoulière, Togetherness avance tranquillement ses pions. Ici, la dramaturgie se niche dans les détails et l’intimité remplit l’écran. Interrogé récemment, Mark Duplass évoquait l’universalité de ses personnages, liée au fait qu’ils ne cherchent à représenter personne : “Nous avons compris qu’il était possible de laisser ces gens rester eux-mêmes, totalement et désespérément…” “Ces gens” s’appellent Tina, Michelle, Bret ou Alex.
Avec la deuxième saison que les créateurs considèrent comme “événementielle”, ils se déchirent avec une belle mélancolie. On dira au bout des huit épisodes s’ils entrent dans le club finalement assez fermé des créatures de séries auxquelles on pardonne beaucoup – y compris leur capacité à agacer – pour peu qu’il soit possible de continuer à les regarder vivre.
Togetherness le lundi, 22 h 25, OCS City
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