Contemplatives et languides, des chansons antistress.
Ce n’est pas le Danemark, mais ça y ressemble. “Ça”, c’est la vue peinte sur le cinquième album de The Album Leaf, un paysage bucolique dont les tons fauves et les imperceptibles reliefs évoquent l’île de Møn. Et A Chorus of Storytellers a beau ne pas avoir été enregistré dans ce coin de paradis planté d’éoliennes, il s’en dégage une sérénité et une langueur comparables.
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Ceci étant, on n’en attendait pas moins des retrouvailles du Californien Jimmy LaValle, héraut depuis dix ans d’un post-rock sachant partir à point, et de Jón Birgisson, ici crédité à la production. Le rêveur en chef de Sigur Rós n’est pas le seul à avoir droit de cité au générique puisque pour la première fois, l’ensemble des musiciens accompagnant LaValle sur scène a été mis à contribution.
L’ouverture est payante : cristallin telle l’eau du Tourbillon du Pacifique Sud et fourmillant de textures, de cordes opalines (Until the Last) en beats moutonneux (Within Dreams), ce choeur de conteurs bruisse de chansons parmi les plus belles entendues en cette fin d’hiver, à l’image de Falling from the Sun, bijou de pop gironde et saturnienne interprété par Pall Jenkins (The Black Heart Procession). The Album Leaf, une certaine idée de la grâce.
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