Des photos non retouchées de Beyonce fuitaient et alarmaient la webosphère mercredi, seulement quelques jours après celle de Cindy Crawford. La Fashion-Week de New York quant à elle, s’est vue révolutionnée par l’arrivée de mannequins comme Winnie Harlow ou encore Jamie Brewer. La réalité brute dans toutes ses représentations se voudrait-elle en vogue? “Beyonce is human”, […]
Des photos non retouchées de Beyonce fuitaient et alarmaient la webosphère mercredi, seulement quelques jours après celle de Cindy Crawford. La Fashion-Week de New York quant à elle, s’est vue révolutionnée par l’arrivée de mannequins comme Winnie Harlow ou encore Jamie Brewer. La réalité brute dans toutes ses représentations se voudrait-elle en vogue?
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« Beyonce is human », voilà ce que nombreux internautes ont posté sur les réseaux sociaux, accompagnés des clichés non retouchés de la très influente chanteuse. Ces photographies, issues d’une campagne L’Oréal de 2013, dévoilent une Beyonce avec quelques petites plaques d’acné sous son fond de teint. Et il n’y a, a priori, pas de quoi fouetter un chat. Et pourtant, le buzz est instantané.
La semaine dernière, c’est l’ancien top model Cindy Crawford qui déclenchait la vague du « tout le monde en parle » (même nous) avec une photo en sous-vêtements, qui montrait que le temps ne s’était pas figé et ne lui avait ainsi pas épargné les signes de l’âge. C’est donc grâce à ces petites « imperfections », que le monde a pu constater qu’un vent de normalité souffle sur ces personnalités.
#Beyonce IS HUMAN and beautiful. Lesson,stop holding »stars »to a higher standard, and »stars »don’t play into that roll. pic.twitter.com/ISHGR2jxtd
— Sharon C (@tlc19725) 19 Février 2015
Coup du hasard ou non, ces clichés sortent au moment où les diktats de la mode et de la beauté sont enfin bousculés lors de la Fashion-Week de New-York. Car même si de plus en plus de campagnes publicitaires comme Sports Illustrated, surfent sur la vague des mannequins plus size et mettent en première ligne des femmes pulpeuses, les podiums sont d’habitude bien moins ouverts à célébrer les femmes dans toute leur diversité.
Mais cette année, la créatrice Carrie Hammer a offert un défilé plus singulier que d’autres. Grâce à elle, l’actrice Jamie Brewer a ouvert le fashion show et est ainsi devenue la première mannequin atteinte de trisomie 21 à défiler pour la Fashion Week New-Yorkaise. De l’autre côté, Winnie Harlow, atteinte du vitiligo, montait sur le catwalk pour le défilé Desigual dont elle est l’égérie.
Hair Time Now by @NYIBeauty @carriehammer #RoleModelsNotRunwayModels #NYFashionWeek pic.twitter.com/cvigZMG97S
— Jamie Brewer (@MsJamieBrewer) 12 Février 2015
A cette échelle de buzz, les questions légitimes qui se posent sont peut-être les suivantes : doit-on applaudir la mode d’être enfin dans l’acceptation des différences? Pourquoi la présence de ces jeunes femmes est-elle si inhabituelle? Aussi, pourquoi félicite t-on des stars de montrer leur visage sans retouche?
Non seulement les modèles atypiques sur les podiums restent minoritaires, mais les magazines et les publicités n’ont pas fini de vendre les images lisses et photoshopées comme à l’accoutumé. Et ce tout simplement car l’industrie de la mode et de la beauté y trouve encore son public et son consommateur. Bien sûr, toutes les actions menées pour démanteler les idéaux autoritaires de la mode sont les bienvenues, mais ne serait-il pas plus judicieux de les considérer comme normales plutôt qu’exceptionnelles?
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